Au Cœur de l’info – Affaire Franklin : plusieurs institutions pointées du doigt

L’affaire Franklin a été abordée dans l’émission Au Cœur de l’Info, animée par Jane Lutchmaya et Anoop Dhookeeya, le mercredi 15 février, sur Radio Plus. La réaction tardive et les zones d’ombre, entre autres, ont été débattues par Faizal Jeerooburkhan, Mes Penny Hack et Ravi Rutnah et Raj Ramlugun.

 Si un jugement est tombé en 2015, ce n’est qu’en 2023 que les autorités mauriciennes ont procédé à l’arrestation de Jean Hubert Celerine, alias Franklin. Cela, à la suite d’une enquête pour blanchiment d’argent. Selon Faizal Jeerooburkhan, de Think Mauritius, « c’est grâce à la presse et les radios privées que nous avons pris connaissance de ce jugement de la cour à l’île de La Réunion ».

« On se demande ce que la police, la National Coast Guard, l’Anti-Drug & Smuggling Unit, la Mauritius Revenue Authority, le ministère des Affaires étrangères, l’Attorney General, l’Independent Commission against Corruption et autres institutions concernées ont fait depuis que Franklin a été condamné en 2015 ? Il y a des manquements à plusieurs niveaux. Nos institutions sont paralysées et politisées, voire infiltrées par des forces occultes », dit l’observateur. Il s’est aussi attardé sur la nomination des hauts gradés à la tête de ces institutions clés du pays. 

Intervenant au téléphone, Me Penny Hack a laissé entendre que « ces responsables doivent démissionner, accepter leur tort et partir. Ils ont failli à leurs tâches depuis des années. Il n’y a aucune volonté d’attaquer certaines personnes. Si la vérité sort, des têtes vont tomber ». 

Quant à Me Ravi Rutnah, qui intervenait de Londres, il a souligné l’importance de la transparence dans les institutions. « Si ou anvi dres pei, pas bizin 10 komision danket sa. Bizin ena ‘common sense’ ek volonte », a-t-il soutenu.

Pour Raj Ramlugum, citoyen engagé, les leçons à tirer suite à l’affaire Franklin, « c’est qu’il faut mettre de l’avant la méritocratie, le pragmatisme et l’honnêteté. C’est la qualité d’un ‘leadership’ qui fait la qualité d’un pays. Pas le progrès quantitatif, mais qualitatif ».