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Au Cœur de l’Info - Accès aux lieux publics : entre acceptation et incompréhension

L’accès aux Casernes centrales sera limité à partir du 15 octobre.

L’accès restreint aux non-vaccinés. C’est le thème abordé par Jane Lutchmaya et Anoop Dhookeeya dans l’émission Au Cœur de l’Info, sur Radio Plus, mercredi. En effet, à partir du 15 octobre, des personnes non injectées ne pourront accéder à certains lieux publics.

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À partir de lundi, des parents non vaccinés ne pourront effectuer l’enregistrement de leurs enfants dans les écoles tombant sous l’égide du Service Diocésain de l’Éducation Catholique. Les policiers et membres du public ne pourront pas avoir accès aux Casernes centrales et aux postes de police, s’ils ne se sont pas fait inoculer. Ces mesures sont vues de façon différente par les observateurs et le public. 

Brian, un enseignant, affirme qu’il assume son choix. Il a décidé de ne pas se faire vacciner. Chaque semaine, il effectue un test PCR pour pouvoir avoir accès à son lieu de travail. « On ne peut poursuivre quiconque en cas de souci postvaccinal », dénonce Brian. C’est la raison pour laquelle il ne s’est pas fait injecter. Il est contre le ‘consent form’, mais pas contre la vaccination. Cependant, il estime que ses droits sont bafoués et restreints lorsque le gouvernement limite l’accès à des lieux publics. 

L’inspecteur Shiva Coothen du Police Press Office a, lui, cité des exceptions pour le public et les policiers. Pour les examens de conduite, un individu peut avoir accès aux Casernes centrales tout en ayant fait une seule dose et en présentant sa carte de vaccination et une pièce d’identité. Les non injectés devront présenter un test PCR négatif ne datant pas plus de sept jours. Ceux exemptés de vaccination doivent être munis d’un certificat médical signé de deux médecins du public. Les policiers qui n’ont pas fait de tests PCR et qui ne sont pas immunisés seront examinés pour déterminer leurs conditions. Ceux qui n’ont pas de raisons valables devront prendre leurs congés en attendant que la direction de la police tranche sur leurs situations. 

Les exceptions sont : une personne en état d’arrestation, une personne qui se rend dans une station pour une déclaration, une plainte ou une demande d’assistance à la police. Une personne en dessous de 18 ans, ou qui doit signer des « calls » sur ordre d’un tribunal. Ceux qui se rendent dans les postes de police ou aux Casernes centrales pour des demandes de passeport et de certificat de caractère ne sont pas exemptés. 

Concernant le non-port du masque, l’inspecteur Shiva Coothen affirme que plus de 2 000 contraventions ont été dressées depuis que la loi sur la ‘fixed penalty’ est entrée en vigueur en août dernier. 

Le président de la Defensive Driving Instructors Association, Asraf Sohawon, affirme, pour sa part, que 100% des 140 moniteurs de l’association sont vaccinés. Selon lui, ses moniteurs demandent aux élèves de se faire inoculer pour pouvoir bénéficier des cours. « Je ne peux pas mettre la vie de ma famille en danger. Nous fonctionnons comme les écoles, avec le même protocole », soutient Asraf Sohawon. 

« Nous pensons qu’on ne peut pas laisser les parents non vaccinés entrer dans les écoles car ils risquent de contaminer les enseignants et les élèves ». Pour Vinod Seegum de la Government Teachers’ Union, c’est inadmissible de mettre la santé des élèves en péril. D’ajouter qu’il faut veiller à la sécurité des enfants, même si c’est aux dépens du programme scolaire. 

L’activiste Reuben Pillay fait ressortir qu’il ne comprend pas cette décision car les personnes inoculées peuvent aussi transmettre le virus et même mourir de la Covid-19. Une personne vaccinée est libre de contaminer les autres car elle n’est pas contrôlée, souligne Ruben Pillay. 

Le Dr Iswaraj Ramracheya, endocrinologue, explique, lui, que les personnes non injectées ont 29 fois plus de chance d’être hospitalisées et le risque de contracter le virus est cinq fois plus élevé. « Un vaccin protège contre de futures infections. Si l’organisme contracte une infection, même dix après, le corps se rappellera qu’il a déjà contracté ce virus et produira des anticorps », explique le spécialiste. D’ajouter que la dose de rappel permet de renforcer le système immunitaire de ceux qui sont immunodéprimés.

 

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