Au Champ de Mars : People’s Turf PLC étend ses développements infrastructurels

Le nouvel organisateur de courses hippiques, People’s Turf PLC a obtenu une partie du Champ de Mars pour mener à bien ses opérations. Toutefois, des interrogations fusent au sujet des développements en cours. Le Défi Plus a enquêté.

Depuis environ deux mois, une partie du Champ de Mars est en chantier suite à l’arrivée d’un nouveau locataire, le People’s Turf PLC. Cet organisateur de courses hippiques prend ses quartiers peu à peu avec la construction de nouvelles infrastructures. Des habitants de la région, mais aussi des habitués se posent des questions sur les travaux en cours. Sollicité, le Chief Executive Officer du PTP, Khulwant Kumar Ubheeram n’a pas hésité à répondre aux questions du Défi Plus. 

Notre interlocuteur explique en tant que nouveau venu dans ce secteur, People’s Turf PLC a dû commencer à zéro. « Nous avons obtenu notre licence vers la fin du mois de juin. Nous avons tenu à débuter nos opérations le plus rapidement possible, car l’organisation des courses hippiques était à l’arrêt. Nu finn bizin bouz extra vit », soutient-il. Notre interlocuteur indique que PTP a, dans un premier temps, cherché à  négocier pour utiliser les infrastructures existantes du Mauritius Turf Club. « Nous avons, cependant, jugé exorbitant le prix que l’autre organisateur nous réclamait. Ce qui nous a poussés à entamer des démarches auprès des autorités pour aménager nos propres infrastructures », dit-il. Khulwant Kumar Ubheeram précise que le PTP dispose des permis nécessaires du Cote d’Or International Racecourse and Entertainment Complex Ltd (COIREC), entité qui a, pour rappel, la gestion du Champ de Mars. De plus, PTP a aussi obtenu l’approbation de la municipalité de Port-Louis pour la construction des infrastructures dites « démontables ».

Au début, un paddock a été construit, ainsi qu’un rond de présentation. Ensuite, un peu plus de 80 stalles ont été bâties sur l’ancien terrain de football du Young Mauritian Football Association (YMFA). Le but est de pouvoir accommoder les chevaux temporairement lors des journées de course organisées par le PTP. « Les chevaux devaient sortir de la rue Shakespeare, passer par la rue Corneille, remonter la rue Dr Eugène Laurent avant d’arriver au Champ de Mars. Les chevaux devaient ainsi parcourir de longues distances avant d’arriver jusqu’au paddock pour la présentation avant d’aller en piste pour la course. Une fois celle-ci terminée, les chevaux devaient faire le chemin inverse », explique Khulwant Kumar Ubheeram. 

Selon le CEO de People’s Turf PLC, cette situation engendrait de nombreux inconvénients.  « Cela pouvait parfois provoquer un retard dans le départ des courses. De plus, la sécurité et le bien-être des chevaux étaient en danger. Désormais, les chevaux arrivent ici le matin et restent toute la journée avant de regagner leur écurie en fin d’après-midi. Ces stalles sont climatisées et sous la surveillance des caméras », indique-t-il.

Actuellement, poursuit notre interlocuteur, un « Baz People » est en voie de construction. Il s’agit d’un espace aménagé dans un gradin recouvert où les membres du public peuvent venir voir gratuitement les chevaux marcher dans le rond de présentation, ainsi que les coursiers et les entraineurs. « Nous voulons que le public puisse aussi bénéficier de tout cela sans avoir à débourser une roupie. Il peut aussi profiter de l’un des grands écrans qui ont été installés pour suivre les courses », fait-il ressortir. 

Khulwant Kumar Ubheeram confie que People’s Turf PLC a l’intention d’ériger des stalles additionnelles pour accommoder davantage de chevaux dans un emplacement déjà identifié. Il s’agit de l’espace se trouvant à côté du Tombeau Malartic et qui servait jusqu’ici de parking. « Nous avons parfois des week-ends de courses. L’objectif est de permettre aux propriétaires de faire venir les chevaux plus tôt dans la semaine  afin que ces derniers n’aient pas à être transférés le matin des courses », ajoute notre interlocuteur. 

Il laisse également entendre que ces stalles pourront être aussi mises à la disposition des propriétaires et des entraineurs sur une plus longue durée. « Nu met li a zot disposition, lerla zot gete ki zot envi fer. At least, the infrastructures are here », ajoute-t-il. D’ailleurs, les permis nécessaires ont été également acquis. « Nos architectes sont en train de travailler dessus, mais le nombre de stalles qui sera construit reste à être déterminé », précise-t-il.