Trois clandestins, retenus depuis plusieurs mois au Detention Centre de Mahébourg, ont échappé à la vigilance de la Special Support Unit et ont pris la fuite. Cela s’est passé entre 3 et 4 heures dimanche. Lors de leur évasion, les sans-papiers bangladais auraient emprunté la plage publique de La Cambuse pour atteindre des habitations. Les surveillants pointent du doigt l’absence de mesures de sécurité.
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Effervescence et incompréhension au centre de détention du Chaland, à Mahébourg. Cela depuis que trois clandestins arrêtés par l’Anti Robbery Squad, le mois dernier, se sont évadés. La ‘Tracking Team’ du Passport and Immigration Office (PIO) a mis sur pied une opération afin de mettre la main sur les évadés. Mais à dimanche soir, aucun clandestin n’a été retrouvé. Les recherches se poursuivent.
Selon des recoupements les sans-papiers auraient ouvert une porte de sécurité et auraient ensuite pris la fuite. Ils étaient surveillés par une équipe de six policiers de la Special Support Unit (SSU) armés de ‘shot gun’ et de ‘Federal streamer’, entre autres, et d’un représentant du PIO.
La porte aurait été ouverte avec « beaucoup de précautions, afin de ne pas réveiller les autres clandestins qui dormaient dans la pièce », située sur un balcon. Ils auraient sauté du balcon pour disparaître dans la nature. Ils auraient parcouru la côte pour ne pas éveiller les soupcons. « Me bann la inn kapav pass dan bwa osi ! », précisent des enquêteurs. Il y a un bois verdoyant avec des arbres et un sentier, à une dizaine de mètres du centre de détention.
Pourquoi les clandestins se sont-ils évadés ? Il y aurait d’abord le fait qu’ils veulent toujours rester au pays comme clandestins, qu’ils ont « des choses à régler avec certaines personnes », ou encore qu’ils veulent rester aux côtés de leurs moitiés.
Quoi qu’il en soit, ce n’est pas la première fois que des clandestins s’évadent du centre de détention. Deux autres clandestins détenus au centre du Chaland de Mahébourg avaient pris la poudre d’escampette il y a environ deux ans. Des hauts gradés de la police, qui ont été sollicités, confient que « cette affaire est prise au sérieux au niveau des Casernes centrales ».
Les conditions de détention du centre ne seraient pas conformes aux critères des droits humains. Elles sont aussi pointées du doigt par les policiers affectés à la surveillance. Une partie du bâtiment s’ouvre sur la plage publique de La Cambuse et l’espace n’est pas couvert par des caméras de surveillance.
Le responsable du PIO, l’ASP Narendrakumar Boodhram, n’a pas voulu commenter l’évasion des trois clandestins. Nous avons vainement essayé d’avoir une déclaration du commissaire de police, Mario Nobin.
Appel à assistance
« Des opérations ont été initiées par la ‘Tracking Team’ du PIO et d’autres unités de la police, afin de retrouver les trois clandestins évadés. Il est clair qu’ils ne veulent pas retourner dans leur pays. Le public est toutefois prié d’alerter la police, à travers le 148, s’il repère l’un d’eux », indique l’inspecteur Shiva Coothen de la cellule de presse de la police.
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