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Attouchements sexuels au sein d’une secte : le pasteur arrêté

Rajesh Hosanee Le pasteur Rajesh Hosanee, sous escorte policière.

Rajesh Hosanee, connu comme un pasteur au sein d’une secte, a été arrêté lundi 15 avril, par la police de Flic-en-Flac. Il lui est reproché de s’être adonné à des attouchements sexuels sur plusieurs femmes, prétextant des prières spéciales. Depuis son arrestation, d’autres victimes sortent de leur mutisme. Elles réclament cependant le soutien de l’État.

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Elles sont des grands-mères, des mères de famille, des jeunes femmes qui, au moment des faits, n’étaient que des adolescentes, des enfants. 

Toutes affirment avoir passé un sale quart d’heure entre les mains du pasteur Rajesh Hosanee. Ce dernier, un ancien facteur, aujourd’hui âgé de 70 ans, a été arrêté le lundi par des éléments de la police de Flic-en-Flac. Cela après que deux des victimes ont choisi de consigner une déposition à la police. Dans leurs plaintes, elles avancent que le pasteur les a tripotées. « Li ti pe pass lame partou ar nou » et elles regrettent surtout que, lorsqu’elles ont tenté de le dénoncer, nul, y compris leurs parents, n’ont cru en elles.

Émilie, qui a raconté son histoire dans les colonnes du Défi Plus, a expliqué que la première fois qu’il l’a touchée, c’était dans un hôtel de Flic-en-Flac, où le pasteur avait insisté à accompagner la famille et avait demandé au père de la jeune fille de les laisser seuls afin de lui parler.

Deux autres personnes ont consigné une déposition au poste de police de Beau-Bassin, expliquant ce qui se passait dans la petite chambre de prière où le pasteur les faisait entrer une à une. 

Rajesh Hosanee nie tous les faits qui lui sont reprochés. En cour de Bambous, où il a comparu lundi matin, il a été libéré après avoir payé une caution de Rs 25 000 et signé une reconnaissance de dette de Rs 250 000. Il a par la suite été conduit au poste de police de Beau-Bassin pour s’expliquer par rapport aux deux autres cas. Il a été autorisé à rentrer chez lui et devra recomparaître en cour demain.

Il reste injoignable sur son portable. Ses proches s’étaient réunis nombreux en cour de Bambous, ne cachant pas leur colère. Ils démentent toutes les accusations portées contre lui et le soutiennent.


Les victimes aux autorités : «Protez nou»

Elles veulent elles aussi témoigner, cependant, elles souhaitent que l’État les aide à préserver leur identité pour échapper aux représailles. « Ma fille et moi avons été victimes de cet homme. Je refuse de l’appeler ‘Pasteur’ comme ses actions sont sataniques. Ma fille n’avait que 12 ans, quand il l’a touchée, il y a 10 ans. Il lui disait qu’il « est le Mari de l’église » et personne ne nous a crus. Nous avons même tenté de mettre une caméra cachée, mais ils ont pu l’enlever », relate une mère de famille qui a eu la malchance de subir le même sort que les autres femmes.

Elle explique que, quand elles ont tenté d’en parler, elles ont subi la foudre des autres fidèles. « Il a des gens qui lui obéissent au doigt et à l’œil. Ils peuvent nous faire du mal. Nous sommes nombreuses à vouloir le dénoncer, mais les autorités doivent nous protéger. Une fois, nous en avons parlé à un policier, mais il ne nous a pas crus. Mes enfants m’en veulent énormément…»


«Nous sommes soulagées»

Celles qui l’ont dénoncé désespéraient de ne rien entendre, ces derniers jours. Et puis, finalement lorsqu’elles ont appris l’arrestation du pasteur, hier à la mi-journée, elles ont relâché la pression. « Nous sommes soulagées. Il nous a fait beaucoup de mal. Aujourd’hui encore, nous avons des difficultés à entretenir une relation avec un homme, car tout ce qu’il nous a fait subir continue à nous hanter. Il doit payer pour ce qu’il a commis.»

Ces femmes expliquent que depuis son arrestation, beaucoup de personnes qui ont côtoyé le pasteur les ont contactées pour leur apporter leur soutien.

  • defimoteur

     

 

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