L’enquête sur l’atterrissage du jet privé Cessna Citation 560 XL, à bord duquel se trouvaient Mamy Ravatomanga, l’ex-Premier ministre malgache Christian Ntsay et leurs proches, se poursuit à l’aéroport de Plaisance. La Criminal Investigation Division (CID), chargée de déterminer les circonstances ayant permis l’atterrissage du jet et la sortie des passagers, a examiné en détail les échanges entre le cockpit et la tour de contrôle. Le co-pilote a été placé sous surveillance à domicile, tandis que le pilote a quitté le pays à bord d’un autre vol. L’appareil reste immobilisé sur le tarmac, sous scellés et sous la surveillance de la Special Mobile Force (SMF).
Les auditions menées par la CID ont concerné plusieurs protagonistes, dont des policiers ayant autorisé l’accès au VIP Lounge, le comité d’accueil et les proches des passagers. Les premiers éléments suggèrent que l’atterrissage et le départ de certains occupants étaient planifiés.
Avec le soutien de l’Information Technology Unit, les messages échangés, notamment par courriel, confirment que l’équipage avait, dès le départ, l’intention d’atterrir à Plaisance avec les passagers listés : Mamy Ravatomanga, Louis Christian Ntsay, Aina Fenosoa Ravatomanga et les membres de sa famille.
L’enquête établit également que Jet Prime et Trans Ocean Airways, opérateur du jet privé, avaient formulé plusieurs demandes d’autorisation auprès de l’Aviation civile mauricienne.
- La première demande, vers 22 heures le samedi 11 octobre, via le pilote, n’a pas été autorisée.
- Une seconde, à 22 h 32 pour un décollage prévu à 23 h 30 depuis Madagascar, a été refusée : la réglementation exige que toute demande soit déposée sept jours à l’avance.
- Quarante minutes plus tard, à 23 h 12, une nouvelle requête a été soumise, alors que l’appareil avait déjà décollé d’Antananarivo à 22 h 19.
Face à cette situation, le Mauritius Air Traffic Control a interdit formellement l’accès à l’espace aérien mauricien à 23 h 31, rappelant que les visas des passagers doivent être soumis trois jours avant l’arrivée.
Le pilote a invoqué un atterrissage en urgence, évoquant un faux niveau de carburant, soit une autonomie restante de 3 h 20. L’Acting Director de l’Aviation civile a finalement autorisé l’atterrissage à 00 h 20, et le jet s’est posé sur le tarmac de Plaisance à 00 h 44. Depuis le 29 octobre, il reste immobilisé sous la surveillance de la SMF.
La CID poursuit ses investigations pour établir toutes les circonstances entourant l’atterrissage, les autorisations délivrées et le départ des passagers.
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