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Attention au risque de pneumonie

Dr Rajiv KUMAR, Head of Chest Department, du ministère de la Santé et du Bien-être.

Les infections respiratoires aiguës connaissent une recrudescence en hiver. Le Dr Rajiv Kumar alerte sur les symptômes, les risques de complications et les précautions à prendre, surtout pour les personnes vulnérables, afin d’éviter des issues graves.

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Les infections respiratoires aiguës (IRA), causées par des virus ou des bactéries, enregistrent une hausse en hiver. Cette période favorise la circulation des virus dans la communauté, explique le Dr Rajiv Kumar, Head of Chest Department du ministère de la Santé et du Bien-être. Les symptômes incluent une forte fièvre, des courbatures, des maux de tête, une sensation de faiblesse et une toux sèche. Il n’est pas rare que plusieurs membres d’une même famille soient touchés.

Chez les personnes en bonne santé, une IRA virale reste généralement bénigne et disparaît avec un traitement symptomatique : repos, paracétamol, vitamine C et hydratation. Toutefois, le spécialiste prévient qu’il faut rester vigilant en cas de fièvre prolongée, de toux persistante ou de difficultés respiratoires. « Les complications possibles sont notamment la pneumonie, y compris la pneumonie virale, qui peut être grave et entraîner une morbidité et une mortalité plus élevées chez les personnes à risque », souligne-t-il.

Les personnes âgées, ou celles souffrant de maladies chroniques comme le diabète, l’hypertension, les affections cardiaques, l’obésité ou les maladies rénales, notamment les patients sous hémodialyse, sont particulièrement exposées. Les maladies respiratoires chroniques (asthme, broncho-pneumopathie chronique obstructive - BPCO, fibrose pulmonaire) ou le cancer les rendent également très vulnérables.
Des signes tels que des difficultés à respirer ou un essoufflement empêchant les activités quotidiennes nécessitent une prise en charge médicale urgente. Les troubles du sommeil liés à une gêne respiratoire ou les douleurs thoraciques intenses lors de la respiration en font également partie. 

Vigilance accrue pour les plus vulnérables

Le pneumologue rappelle que les âges extrêmes – enfants de moins de 5 ans et personnes de plus de 65 ans – constituent des facteurs de risque supplémentaires. La pollution, la poussière et l’exposition à des fumées toxiques peuvent également aggraver le risque d’IRA.

Les patients asthmatiques ou atteints de BPCO doivent être particulièrement vigilants. « Ils doivent maintenir leur maladie sous contrôle en utilisant régulièrement et correctement leurs inhalateurs, car les infections virales sont un déclencheur fréquent », insiste le Dr Kumar. Il recommande aussi la vaccination antigrippale pour les personnes de plus de 60 ans, de préférence au début de l’hiver, ainsi que des gestes de prévention comme éviter les contacts directs avec les personnes grippées, pratiquer une bonne hygiène des mains, porter un masque dans les lieux très fréquentés et consulter rapidement un médecin si les symptômes persistent.

Le spécialiste rappelle que le traitement des infections virales respiratoires est purement symptomatique et que les antibiotiques sont inefficaces. « Les médecins doivent distinguer une infection virale d’une infection bactérienne avant de prescrire des antibiotiques, car la résistance à ces derniers progresse dans le monde entier », avertit-il.

 

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