Attentes : les jeunes veulent de l’emploi et des incitations à devenir entrepreneurs

En attendant le coup d’envoi du discours du Budget 2019/2020 le lundi 10 juin, les jeunes ainsi que les chômeurs s’expriment sur leurs attentes. Gros plan sur leurs souhaits.

Akshaye Dev Gunnoo (25 ans) : «Encourager l’entrepreneuriat»

Akshaye Dev Gunnoo, 25 ans et habitant New-Grove, souhaite qu’une plus grande attention soit accordée au secteur des PME à Maurice. « Bien
sûr, si nous encourageons davantage de jeunes diplômés à créer leur propre entreprise, le taux de chômage diminuera. Cela aura des effets positifs sur la croissance économique. Je pense que nous devrions avoir plus d’incubateurs de PME où des formations sont proposées aux entrepreneurs pour qu’ils se familiarisent avec la réglementation des affaires. Les Mauriciens ont des talents mais ils ne peuvent montrer leur savoir-faire que s’ils sont bien encadrés. »

Neevriti Prayag (23 ans) : «Revoir les critères de la PSC»

Neevriti Prayag, une Mahébourgeoise de 23 ans, estime que «  les critères de la PSC, entraînent un fort taux de chômage chez les jeunes gradués ». « Du coup, le gouvernement doit absoluement revoir les critères de la PSC lors du prochain Budget. »

Yogen Munisamy (30 ans ) : «Intensifier la lutte contre la pauvreté»

Yogen Munisamy, 30 ans et résidant à Montagne-Longue, veut que le prochain Budget aide à redynamiser le secteur des PME. « Nous attendons que le gouvernement actuel organise souvent des SME FAIR afin d’encourager les entrepreneurs à exporter leurs produits. De plus, le gouvernement doit intensifier la lutte contre la pauvreté lors du prochain Budget. »

Vaibhav Jeeta Jitmanyu (20 ans): «Avoir une augmentation de salaire»

Vaibhav Jeeta Jitmanyu, 20 ans, de Providence, avance : « Ce serait bien d’avoir une augmentation de salaire plutôt qu’un investissement dans de nombreux projets inutiles dans le pays. ». En ce qui concerne l’emploi, ajoute-t-il, il y a beaucoup de jeunes Mauriciens qui peuvent effectuer différentes tâches. « Mais les étrangers ont plus de priorité sur des projets mauriciens dans lesquels des Mauriciens pourraient travailler, dit-il. Je présume que les travailleurs des pays comme le Bangladesh et Madagascar nous fournissent une main-d’œuvre peu coûteuse et que Maurice en profite mais, de l’autre côté, le chômage s’accentue parmi les jeunes Mauriciens. Plutôt que « d’importer » de la main-d’œuvre, nous devrions avoir la possibilité de travailler pour un meilleur salaire en raison de la hausse du coût de la vie. Sans aucun doute, cela éliminera le chômage et la pauvreté ».

Sahir Goolfee : «Augmenter les salaires des gradués»

Âgé d’une vingtaine d’années, Sahir Goolfee, l’ex-président du syndicat des étudiants de l’Université de Maurice (UoM), est d’avis qu’il faut encourager les jeunes sans-emploi à se tourner vers l’entrepreneuriat. Selon lui, les diplômés sont nettement sous-payés par les entreprises locales du pays et qu’il faudrait que le Budget prenne des mesures pour augmenter les salaires des gradués. « De plus, j’espère que de nouvelles activités seront créées dans le secteur maritime. »

Ludovic Bouf (35 ans) :«Avoir plus de facilités pour les entrepreneurs»

Âgé de 35 ans, Ludovic Bouf souhaite qu’il y ait plus de facilités pour les entrepreneurs concernant tant les démarches que les prêts avec des taux d’intérêt et des plans de remboursement préférentiels. « Je pense qu’il faudrait créer des espaces propres à la pratique du fitness pour tous les âges et non juste dans les centres sociaux où seulement quelques coachs en ont accès. Il faut aussi réglementer le secteur en créant une base de données de coachs certifiés qui auront le droit d’exercer. »

19 700 jeunes peinent à se faire embaucher

Maurice compte 19 700 sans emploi chez les jeunes âgés de 16 à 24 ans, soit 9 400 hommes et 10 300 femmes. Le nombre de jeunes ayant un emploi s’élève à 58 300 en 2017 et à 58 800 en 2018.

Source : Statistics Mauritius