Economie

Attentes budgétaires - Tourisme: continuer sur la bonne lancée

L’Association des hôteliers et restaurateurs de l’île Maurice préconise une modernisation de l’image de marque de la destination mauricienne.
Pas question de se reposer sur ses lauriers. Après les bons résultats des arrivées en 2015, les opérateurs touristiques espèrent que des mesures seront annoncées dans le Budget pour maintenir cette tendance. Le secteur du tourisme a connu une année record en 2015 avec 1,15 million de visiteurs, soit une progression de 10,9 % en un an. L’Association des hôteliers et restaurateurs de l’île Maurice (Ahrim) se félicite de cette progression. Néanmoins, elle estime que des efforts sont encore nécessaires pour maintenir cette tendance. L’association évoque trois axes prioritaires quant à ses attentes dans le cadre de la préparation du Budget 2016-2017. Il s’agit de l’image (branding) de la destination, de la main-d’œuvre dans le secteur touristique ainsi que de la fiscalité et du cadre régulateur. L’Ahrim préconise une modernisation de l’image de marque de la destination mauricienne. Cela passe par un renforcement de la connectivité aérienne. « Nous encourageons vivement le gouvernement à continuer de capitaliser sur le potentiel de l’ouverture aérienne en positionnant Maurice comme le principal pôle de l’hémisphère Sud. Une mise à jour, un alignement et une modernisation du Bilateral Aviation Safety Agreement vont renforcer l’accès aérien, conduisant ainsi à une croissance du tourisme », a indiqué Grégory de Clerk, président de l’Ahrim, au cours des consultations avec sir Anerood Jugnauth, Premier ministre et ministre des Finances, le 20 avril 2016.

Portail internet national

Toujours au niveau de l’image de marque, l’Ahrim souligne l’importance des nouvelles technologies dans le cadre de la promotion de la destination. L’association demande ainsi la création d’un portail Internet national et le développement du marketing en ligne. Au niveau de la main-d’œuvre, l’Ahrim suggère un réalignement des formations aux attentes des employeurs. L’association cite, par exemple, l’introduction de diplômes équivalents au certificat d’aptitude professionnelle (CAP) et au brevet d’études professionnelles (BEP) français. Enfin, pour ce qui est de la fiscalité et du cadre régulateur, l’Ahrim estime qu’il faut un réalignement des régimes fiscaux des opérateurs touristiques, peu importe leur corps de métier. Peu de recommandations formulées par son association lors des précédentes consultations prébudgétaires ont été mises à exécution par le gouvernement, selon Ajay Jhurry, président de l’Association of Tours Operators (ATO). Pour lui, la priorité reste la diminution de l’écart entre les Petites et moyennes entreprises (PME) et les grandes entreprises. « La marge de manœuvre n’est pas très grande, mais il faut donner de l’importance aux décisions politiques autres que fiscales. Il faut envisager des mesures pour que les PME se rapprochent des grandes entreprises. Ces dernières ont des attentes différentes des PME. Il faut intégrer les PME afin que tout le monde y trouve son compte. Nous ne demandons pas des mesures qui ne seront, de toute façon, pas mises en œuvre », affirme le président de l’ATO. Ajay Jhurry estime que les agences réceptives de petite taille ne se retrouvent pas dans le circuit traditionnel et doivent ainsi recevoir des outils adaptés pour pouvoir développer leurs propres marchés. Il indique que ces PME sont en difficulté car les tours-opérateurs étrangers favorisent les plus grandes entreprises locales. « Au niveau de l’accès aérien, nous avons le même problème, si la majorité des sièges sont réservés par les grandes agences réceptives. À l’échelle des hébergements, nous demandons que les matériaux de construction et les équipements soient exemptés de droits de douane ou vendus avec un taux de taxation plus faible. Nous demandons aussi une assistance pour le marketing sur les marchés à l’étranger », conclut Ajay Jhurry.
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