Les Petites et moyennes entreprises (PME) ont des difficultés à promouvoir leurs produits et comptent sur le budget à venir pour pouvoir s’en sortir.
Si certains opérateurs s’attendent à des mesures pour réduire l’importation, d’autres souhaitent voir des incitations pour exporter leurs produits.
La présidente de l’Association Mauricienne des Femmes Chefs d’Entreprise (AMFCE), Marie-France Chamary, fait ressortir que suite à des réunions avec les institutions des secteurs public et privé, les entrepreneurs ont axé leurs demandes sur divers pôles de développement.
« D’abord, il s’agit du financement et du renforcement de capacité. Les offres de MyBiz sont limitées à quelques secteurs uniquement, soit l’artisanat, l’informatique ou le manufacturier. Qu’en est-il du secteur des services ? » s’interroge-t-elle. Par ailleurs, elle déplore que seules les PME enregistrées à partir du 1er juin 2015 puissent bénéficier des facilités de MyBiz. « Il faut aussi inclure les PME existantes pour assurer leur survie », ajoute-t-elle. Pour cette entrepreneure, les facilités devraient être étendues aux autres secteurs d’activités économiques.
Participation des PME aux plateformes internationales
D’autre part, Marie-Noëlle Elissac-Foy, fondatrice de Smart Moves for Entrepreneurs, affirme qu’il a fallu attendre longtemps pour voir la concrétisation de MyBiz et de MauBank. « Cela a pris du temps. Mais aujourd’hui l’ouverture de ces deux institutions avec leurs mesures incitatives représente définitivement un point positif pour les PME et les entrepreneurs », souligne-t-elle. En outre, elle avance que le ministère des PME démontre, par ses diverses initiatives, une véritable volonté de faire des PME une locomotive économique. Par ailleurs, Marie-France Chamary fait ressortir qu’il devrait y avoir, dans le prochain budget, plus de programmes pour faciliter la participation des PME mauriciennes sur les plateformes internationales. « Depuis des années, nous faisons face à un manque de visibilité. Pour que nos entreprises se développent davantage, il y a un besoin d’opérer au-delà des frontières », ajoute-t-elle. Un avis que partage Marie-Noëlle Elissac-Foy. « La visibilité des PME est vitale. Ce budget doit aussi penser aux entreprises déjà établies et aux entrepreneurs ayant fait leurs preuves », dit-elle. Cette dernière attend également des mesures budgétaires pour réduire les importations. « Il a besoin de renforcer le label mauricien. Le Made in Moris mérite le soutien du gouvernement pour consolider le secteur manufacturier. Il faut des programmes permettant aux PME de faire appel aux consultants et professionnels du marketing, de la communication, du business consulting », insiste-t-elle. Selon nos interlocutrices, le 2e miracle économique doit s’appuyer sur la communauté des entrepreneurs qui contribuent depuis des années au développement du pays.Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !