Economie

Attentes budgétaires - Agriculture: soutien financier et technique pour promouvoir la culture bio

Subventions sur l’achat des semences, aide financière en cas de calamités naturelles, Duty Free sur les véhicules.  Autant sont les attentes des agriculteurs. Toutefois, cette année, ils ont particulièrement accentué leurs revendications sur la culture bio. Mukesh Jooty, planteur à La Marie, Vacoas, souligne que le gouvernement doit apporter son soutien à l’achat des semences et de véhicules pour utiliser dans le champ. « Pour la culture de pomme de terre sur une superficie d’un arpent, il faut compter entre Rs 25 000 et Rs 30 000 pour l’achat des semences. Ainsi, ce sera un soulagement pour les planteurs si on reçoit une subvention », dit-il. Ce dernier affirme que le gouvernement offre déjà des semences, mais uniquement durant des calamités naturelles. Prakash Dowlut, planteur à Triolet, abonde dans le même sens. Il avance que lorsqu’il y a de grosses pluies, ce sont les planteurs qui souffrent le plus. « De ce fait, on souhaite que le gouvernement apporte son soutien», dit-il. Par ailleurs, sur l’achat des véhicules, Mukesh Jooty avance que les planteurs bénéficient déjà d’un ‘Duty Free’ de 10 %. [blockquote]« Mais je trouve que 10 % sont négligeables. Le ‘Duty Free’ devrait être au moins jusqu’à 35 % », déclare l’agriculteur.[/blockquote]

Coût de production élevé

La production bio, estime Prakash Dowlut, demande un grand investissement. « Le coût de production bio coûte trois fois plus que la culture traditionnelle. Ainsi, pour couvrir les frais, il faut définitivement augmenter les prix. Mais tous les Mauriciens ne peuvent pas se permettre de consommer les produits bio », explique-t-il. Ainsi, il attend que le prochain Budget fasse provision pour des subventions aux planteurs sur la production bio. Un avis que partage Mukesh Joli. En ce qu’il s’agit du secteur sucre, le secrétaire du Small Farmers Welfare Fund, Kreepalloo Sunghoon, estime que le broyage et le traitement de la canne doivent être complètement revus, suivant de nouveaux développements et défis dans le secteur. « Le secteur de la canne sera toujours viable si nous arrivons à une répartition équitable des revenus», indique-t-il. Selon lui, le ratio de répartition du sucre, les frais de raffinage, la souveraineté du produit final, la politique de prix de la mélasse et des produits finis et le prix de bagasse en fonction avec le prix du charbon devaient être sur la liste prioritaire du secteur sucre dans le prochain Budget.
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