Faits Divers

Attentat à la pudeur sur une fillette de quatre ans : Abdool Azarde Goolamally fixé sur son sort le 13 août 2019

Il se serait livré à des attouchements sexuels sur une fillette de quatre ans.

Il devait conduire la fillette de 4 ans à son domicile, le 9 septembre 2013, après l’avoir récupérée de son école. En route, il s’est arrêté et a donné un jus à l’enfant qui s’est ensuite sentie mal. Ensuite, il s’est livré à des attouchements sexuels sur celle-ci. Six ans après les faits, le 25 juillet 2019, Abdool Azarde Goolamally, 61 ans, a été reconnu coupable du délit. C’est ce mardi 13 août 2019 que la cour intermédiaire prononcera sa sentence.
Abdool Azarde Goolamally, habitant de Grand Bel-Air, était poursuivi pour attentat à la pudeur sur une fillette alors âgée de quatre ans. Délit commis, le 9 septembre 2013, à Mahébourg. Le sexagénaire a plaidé non coupable. Il est défendu par l’avocat Dinesh Appa Jala.

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Six ans après les faits, la fillette, âgée aujourd’hui de 10 ans, est revenue sur ce jour fatidique. Son témoignage, selon la magistrate, Nadjiyya Dauhoo, était consistant et crédible. « Elle s’est souvenue du moindre détail de l’incident », soutient la magistrate.

De plus, le rapport médical soutient la version de la fillette. Celle-ci, accompagnée de sa mère, a rapporté le cas à la police le 16 septembre 2013. Cela après que la mère ait remarqué un changement dans le comportement de sa fille. La mère a aussi été entendue en cour.

Le 25 juillet 2019, la cour a jugé le sexagénaire coupable d’attentat à la pudeur. Le 31 juillet 2019, le sexagénaire, au box des accusés, a demandé à la cour de prendre en considération sa situation familiale. Car, il dit qu’il a sous sa responsabilité sa mère, âgée de 90 ans atteinte d’Alzheimer, et qu’il est le seul gagne-pain de la famille. Il a aussi déclaré qu’il a un emprunt à rembourser. Suite aux déclarations de son client, son avocat a demandé la clémence de la cour. L’accusé a un casier vierge et il a été en détention préventive pendant six jours.

La plaignante a relaté en cour que, le jour du délit, elle voyageait dans le véhicule de l’accusé qui devait la conduire à son domicile après l’avoir récupérée de son école.  Après avoir parcouru quelques mètres, ce dernier a arrêté son véhicule. Selon elle, elle était assise dans le van sur la banquette arrière. L’accusé est descendu et a ouvert la porte en lui donnant un jus. Immédiatement, la plaignante a déclaré qu’elle s’est sentie mal.

C’est alors que l’accusé, d’après elle, a profité de la situation pour se livrer à des attouchements sur ses parties intimes. Ensuite, après le forfait, il l’a déposée à son domicile. La plaignante a déclaré qu’elle ne se sentait toujours pas bien à son retour à la maison et elle a demandé à sa mère de ne pas lui donner un bain car elle voulait se reposer.

Par ailleurs, la plaignante a donné des détails du lieu où l’incident s’est produit en se référant à des avions.  « Ceci est important, car le délit a été commis près de l’aéroport à  Plaine Magnien », soutient la magistrate dans son jugement.

Quelques jours après, selon la mère en cour, elle a constaté des changements dans le comportement de sa fille. Celle-ci ne voulait pas qu’elle lui donne son bain. Elle s’était renfermée et était effrayée. C’est alors qu’elle a constaté que sa fille avait des douleurs à ses parties intimes. Après l’avoir interrogée, elle a porté plainte à la police. La mère a déclaré que sa fille, qui aimait sourire et était une enfant joyeuse, ne l’est plus depuis cet incident. Ceci l’a marqué à vie et elle en est traumatisée.

Quant à l’accusé, il a réfuté les allégations de la fillette. Il a avancé que ce jour-là, après avoir déposé la fillette, il a dû conduire un autre élève à son domicile. Toutefois, la cour note que ce dernier n’a pas donné le nom de famille de l’enfant qui est crucial pour l’enquête dans ce cas présent. Car, ceci était son alibi.

Dans son jugement, la magistrate Nadjiyya Dauhoo souligne qu’après six ans, la plaignante s’est souvenue de ce qu’elle a vécu et qui l’a marquée à vie. Pour elle, cette enfant n’est plus la même, car elle a vécu un traumatisme. Elle soutient que le délit commis par l’accusé est grave et qu’il a abusé d’une personne vulnérable et sans défense.  Pour elle, le témoignage de cette enfant est resté incontestable en dépit de certaines incohérences qui ne sont pas cruciales dans ce cas présent.

 

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