Un boulanger de Beau-Bassin, a été acquitté devant la cour intermédiaire, le mercredi 11 décembre 2019. Il était poursuivi sous une accusation d’attentat à la pudeur allégué sur une fillette âgée de neuf ans au moment des faits, soit le 23 octobre 2014.
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Dans son verdict, la magistrate Bibi Razia Jannoo-Jaunbocus a relevé des incohérences dans la version de la victime présumée. Celle-ci a déposé en cour cinq ans après les faits. Elle était âgée de 14 ans lorsqu’elle a été entendue en cour. Le boulanger était, lui, âgé de 31 ans. Il avait plaidé non coupable. Il était défendu par Me Neelkanth Dulloo.
Selon la version de la fillette, l'incident s'est produit le jour de la fête Diwali, à Chebel. Il était, dit-elle, aux alentours de 18 heures. Elle s’était rendue à la boutique pour recueillir des gâteaux en compagnie de membres de sa famille. Elle a vu le prévenu en train d’allumer des lampes à l'extérieur de la propriété. Elle s'est approchée de lui pour lui demander des gâteaux. Ce dernier l'aurait alors traînée à l'étage dans une pièce. Il l’aurait fait s’asseoir sur lui. Cela avant de l’embrasser sur la bouche. Il l’aurait étranglée avec ses deux mains et aurait pressé sa poitrine.
Sommée de partir
« Il m'a frappée, provoquant une égratignure près de l’œil gauche ». La fille a ajouté s’être sentie mal à cet instant. Les autres membres de la famille étaient un peu plus loin à l’attendre. Sa sœur, dit-elle, qui a réalisé qu'elle prenait trop de temps, est venue la chercher. Celle-ci a alors appelé leur mère.
Dans sa version, le boulanger a démenti les allégations portées contre lui. Ce jour-là, dit-il, il allumait des lampes près des marches de la boutique. Le bâtiment appartient au frère de son employeur. Il s'y rend quotidiennement pour aider aux petits travaux. La fillette dit-il, qu'il ne connaissait que de vue, a monté les escaliers pour avoir accès à la pension de famille. Il l’a suivie pour lui demander de quitter les lieux et lui dire qu'elle risquait de se brûler. La fillette a répondu qu'elle était venue chercher des gâteaux. Le boulanger lui a dit de partir.
Il a ajouté n’avoir touché que son épaule pour lui montrer le chemin de retour. La cour a souligné que la victime présumée a donné plusieurs versions de l’incident au cours de son contre-interrogatoire. En revanche, le prévenu a maintenu sa version tout au long de son procès. La magistrate lui a ainsi accordé le bénéfice du doute.
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