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Atteinte de paralysie cérébrale - Le combat de Khalisah, 7 ans : une enfance suspendue

Khalisah a déjà subi six interventions en Inde. Beau moment de complicité entre Khalisah et sa mère Zainabee Emamally.

Dans le quartier de Saint-Paul, à Phoenix, une fillette de 7 ans livre un combat silencieux contre la paralysie cérébrale. Son histoire est celle d’un courage extraordinaire, mais aussi d’un appel à l’aide désespéré.

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Le dimanche matin, dans la cour de cette petite maison discrète du quartier de Saint-Paul, à Phoenix, deux fillettes courent et rient aux éclats. Leurs jeux résonnent comme un chant d’enfant insouciant. Assise à l’écart, leur cadette Khalisah, 7 ans, les regarde. Un sourire timide accroche ses lèvres. Elle voudrait les rejoindre, courir avec ses sœurs de 8 et 4 ans. Mais son corps ne lui obéit pas.

Derrière ce sourire fragile se cache un drame qui bouleverse une famille entière : Khalisah est née avec une paralysie cérébrale sévère. Diagnostiquée avec une Spastic Dystonic Cerebral Palsy, elle vit chaque jour comme une épreuve. Ses mouvements sont limités, ses gestes incertains. Une enfance volée, suspendue entre douleur et espoir.

Quelques mois après la naissance de Khalisah, Zainabee Emamally et Ally Ackbar ont vu leurs rêves s’écrouler. Les médecins ont prononcé ces mots qu’aucun parent ne voudrait entendre : paralysie cérébrale, forme handicapante. Une maladie lourde qui transforme chaque jour en combat.

Depuis, la maison des Emamally n’a jamais connu de répit. Les soins médicaux, les nuits blanches, l’angoisse face à l’avenir… tout tourne autour de Khalisah. « On vit dans la peur, mais aussi dans l’espoir. Parce que chaque petit progrès est une victoire », confie Ally, pompiste de métier, les traits marqués par la fatigue.

Pendant que ses sœurs jouent dans la cour, Khalisah participe à sa manière : par le regard, par un sourire lumineux. Pour ses parents, cette scène est à la fois un baume et une déchirure. « Elle a une joie de vivre incroyable. Mais parfois, je la surprends à pleurer doucement parce qu’elle voudrait courir avec les autres », confie Zainabee, sa mère, la voix brisée par l’émotion.

C’est une enfance faite de frustrations mais aussi d’une force intérieure impressionnante. Car malgré la maladie, Khalisah garde cette innocence et ce courage qui forcent l’admiration de tous ceux qui croisent sa route.

L’Inde, dernier recours

À Maurice, aucune structure spécialisée ne permet à Khalisah d’accéder aux traitements nécessaires. Faute de soutien de l’État, Zainabee et Ally n’ont eu d’autre choix que de solliciter la générosité des Mauriciens.

Grâce aux dons récoltés, ils ont déjà pu emmener leur fille à six reprises en Inde, au NeuroGen Brain and Spine Institute. Là-bas, Khalisah bénéficie de soins qui lui permettent de progresser : rééducation, thérapies intensives, greffe de cellules souches. Des traitements qui ne guérissent pas complètement, mais qui redonnent de l’espoir et améliorent son quotidien. « Sans ces voyages, Khalisah serait condamnée à régresser. Ces soins sont comme une bouée pour elle », explique Ally.

Aujourd’hui, une nouvelle urgence s’impose. Les médecins indiens avaient fixé la date du 3 octobre 2025 pour la prochaine étape du traitement. Le coût global : 16 500 USD (environ Rs 747 000). Après des mois d’efforts et de collectes, la famille est parvenue à rassembler une grande partie de la somme. Pourtant, il manque encore Rs 400 000.

Une somme qui peut sembler dérisoire face à la valeur d'une vie. Mais pour cette famille modeste, c'est un gouffre. « Chaque jour de retard, c’est une chance en moins pour ma fille », souffle Zainabee.

Les deux sœurs de Khalisah perçoivent ce manque, cette différence qui les sépare de leur cadette. « Moi je veux que ma petite sœur marche avec moi à l'école », lâche l’aînée de 8 ans, le regard baissé. Des mots qui résument tout : le désir d’une enfance normale, le rêve d’une famille réunie dans l’insouciance.

Un appel au cœur des Mauriciens

« Nous avons besoin de vous », répète Ally, la gorge serrée. « Chaque don est un pas vers un avenir meilleur pour ma fille. Même un petit geste peut tout changer. » Chaque roupie donnée est un souffle d’air pour cette famille à bout de forces. Chaque geste de solidarité peut redonner à Khalisah la possibilité de vivre une enfance plus digne.

Ce drame humain dépasse les chiffres et les factures médicales. Il met en lumière l’amour inconditionnel de deux parents, la résilience d’une petite fille de 7 ans, et l’importance de la solidarité. Khalisah a déjà vécu plus de souffrances que beaucoup d’adultes. Mais elle garde ce sourire, cette lumière dans les yeux, qui donne à ses parents la force de continuer. Elle est une petite guerrière, mais une guerrière qui a besoin d’une armée derrière elle. Une armée de solidarité, d’amour et de dons.

Parce qu’au fond, l’histoire de Khalisah est aussi celle de toute une société : la preuve que même dans l’épreuve, l’humanité peut triompher.

Comment aider

La famille Emamally lance un nouvel appel à la générosité. Parce qu’il reste encore une chance, et parce qu’aucun enfant ne devrait être privé d’espoir.

Vous pouvez contribuer directement :

MCB : 000222717734
Juice : 57546420

 

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