Vishay n’avait qu’un an lorsque les médecins lui ont diagnostiqué une insuffisance rénale. Aujourd’hui âgé de 16 ans, il doit subir une transplantation rénale en Inde. Son père, qui est compatible, pourra être le donneur. La seule ombre au tableau : le manque de finances. La famille doit trouver Rs 700 000.
C’est une mère désemparée qui s’est présentée aux locaux d’Xplik ou K. Sanhye Butchoo, âgée de 39 ans, a d’emblée expliqué que son fils Vishay, 16 ans, qui est atteint d’une insuffisance rénale subira une transplantation à l’hôpital Manipal à Bangalore le 22 avril 2019. C’est Tejlall, le père de l’adolescent, qui sera le donneur. Si une lueur d’espoir semblait se profiler à l’horizon, il y a toutefois une ombre au tableau : la famille ne dispose pas de moyens financiers suffisants. L’intervention chirurgicale coûtera 20 000 dollars, soit près de Rs 700 000.
Sanhye Butchoo, qui a également une fille de huit ans, soutient que l’argent obtenu de l’État n’est pas suffisant. « Nous avons obtenu Rs 450 000 de l’État. Les opérations de mon époux lui donnera son rein et celle de mon fils coûteront 20 000 dollars au total, soit près de Rs 700 000. C’est ce qui est indiqué sur le document médical obtenu de l’hôpital Manipal. »
L’habitante de L’Avenir, St-Pierre, ajoute qu’ils seront contraints de rester en Inde durant deux mois. « Nous devrons trouver un logement. La somme qu’on a reçue ne sera définitivement pas suffisante. Nous faisons appel à la générosité des Mauriciens pour qu’ils nous viennent en aide. Aidez-nous à sauver la vie de notre fils », souligne Sanhye.
Elle raconte qu’elle a dû cesser de travailler lorsque la maladie de son fils a été diagnostiquée. Cette ex-enseignante du pré-primaire précise que Vishay a commencé à être malade à l’âge d’un an. « Il souffrait souvent d’infections urinaires. Durant ses longs traitements à l’hôpital Victoria de Candos, on lui a diagnostiqué un syndrome néphrotique », confie la mère de famille. Il s’agit d’une maladie rare durant laquelle les reins ne sont plus aptes à filtrer le sang convenablement, laissant échapper d’importantes quantités de protéines, comme l’albumine, dans les urines.
Au fil du temps, l’état de santé de Vishay s’est détérioré. L’année dernière, son taux d’urée dans le sang et son taux de créatinine ont augmenté. « Les médecins m’ont alors dit qu’il devrait subir des sessions de dialyse, car ses complications étaient liées à une insuffisance rénale », souligne Sanhye.
Vishay suit le traitement depuis octobre à raison de trois fois par semaine. « On ne pouvait pas l’accepter. Les médecins nous ont expliqué les risques qu’encourrait notre fils et le fait qu’il risquait d’avoir une attaque cérébrale et de demeurer alité », explique Sanhye.
En décembre 2018, l’état de santé de Vishay a empiré. Ses parents ont subi des tests médicaux pour déterminer lequel d’entre eux était compatible et pouvait lui donner un rein. « C’est finalement mon époux Tejlall qui est compatible », confie la mère.
Sauf que c’est l’argent qui fait défaut. Mais la famille garde espoir de récolter les fonds nécessaires pour que l’intervention ait lieu. Un espoir qui anime aussi le principal concerné. Vishay n’est pas de ceux à baisser les bras. Malgré sa maladie et ses complications de santé, il a tenu à poursuivre sa scolarité. « Il n’a pas voulu abandonner. Il est allé au collège. Il a pris part aux examens du School Certificate l’an dernier. Hélas, à cause de son état de santé, il a manqué plusieurs classes. Il doit prendre de nouveau part aux examens cette année », dit sa mère.
Bien qu’il essaie de vivre le plus normalement possible, elle constate qu’il est devenu quelqu’un de réservé. « Il est parfois lunatique. Il est souvent de mauvaise humeur, car il avait l’habitude d’être actif. Il m’a dit qu’il souhaiterait par-dessus tout reprendre le football et retrouver le plaisir de fouler une pelouse », confie-t-elle.
Syndrome néphrotique
Le syndrome néphrotique est aussi appelé néphrose. Ces deux termes désignent une affection des reins qui laisse échapper des quantités importantes et anormales de protéines dans les urines. Cette perte de protéines se traduit par des gonflements ou des enflures (oedèmes) au niveau des paupières, des pieds et des chevilles ou éventuellement de l’abdomen. Si aucun traitement n’est entrepris, des difficultés à respirer ou à manger ainsi que des infections peuvent apparaître. La maladie survient plus fréquemment entre l’âge de deux et cinq ans. Elle est rare et touche 16 enfants sur 100 000. Les garçons en sont plus souvent atteints que les filles.
Ceux souhaitant aider Vishay sont priés de prendre contact avec ses parents sur le 5794 9661 ou le 5768 3777.
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