Sous le coup d’une déportation depuis le 4 mai 2018, un Nigérian de 35 ans, habitant Flic-en-Flac, a obtenu une injonction de la Cour suprême le vendredi 1er juin contre les autorités. Cela pour ne pas le déporter en raison de son état de santé. Atteint d’hépatite B, il invoque une discrimination.
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Sa vie a basculé après un examen médical à Maurice. Un étudiant nigérian de 35 ans, qui habite Flic-en-Flac, a appris qu’il est atteint d’hépatite B. Il en a informé son université qui a fait remonter la nouvelle aux services de l’Immigration. Il a été sommé de quitter le pays. Le Nigérian a demandé et obtenu une injonction de la Cour suprême, le vendredi 1er juin 2018.
La juge Aruna Narain, siégeant en référé, a interdit au bureau du Passeport et de l’Immigration de le déporter. L’injonction reste en vigueur jusqu’au 8 juin 2018. Date à laquelle, les services de l’Immigration et le représentant du Premier ministre devront s’expliquer devant la juge.
Le Nigérian a retenu les services de Mes Krish Roy Audit, Dooshyant Jhurry et de l’avoué Pravind Nathoo. L’intéressé a juré un affidavit en Cour suprême pour expliquer sa situation. Il fait valoir qu’il entreprend des études menant à un BSC (Hons) en Information Technology and Business Information System dans une université à Maurice.
Examens médicaux
Né le 19 septembre 1983 à Sokoto, le Nigérian relate qu’il détient un diplôme en Software Engineering de l’Université d’Aptech du Nigeria. Il a débarqué à Maurice le 13 février 2018 pour des études complémentaires de huit mois. Ses cours ont débuté le 24 février 2018 et se terminent le 31 octobre 2018. Suivant une des conditions de son visa étudiant, il doit subir des examens médicaux à l’hôpital Victoria. « À ma grande surprise et détresse, j’ai été diagnostiqué avec de l’hépatite B », lit-on dans son affidavit.
« Je suis dévasté parce que j’ai déjà beaucoup investi dans mon éducation à Maurice. Au cours des derniers mois, j’ai dépensé plus de USD 6 200, (soit l’équivalent de Rs 215 000). Cela rien que pour mes frais d’université, d’hébergement et dépenses quotidiennes », relate l’étudiant dans son affidavit.
Le Nigérian déclare qu’il a complété la moitié du cursus et le priver de la possibilité de terminer ses études à Maurice équivaudrait à le priver de son droit à l’éducation et une discrimination sur la base de son état de santé. Il ajoute avoir choisi Maurice pour étudier, car le pays « aspire à être le nouveau centre régional pour offrir des services d’éducation de niveau international ».
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