Attaques meurtrières à Bruxelles : des Mauriciens racontent

Nombreux de nos compatriotes se sont installés en Belgique. Comment vivent-ils les attentats meurtriers à Bruxelles mardi 22 mars ? Quelques-uns d’entre eux ont livré leurs témoignages sur Radio Plus. « Nous sommes traumatisés par toute cette histoire. Depuis ce matin, mon enfant est parti à l’école et mon époux travaille à Bruxelles. Il me dit que tout le monde vit dans l’angoisse. J’ai téléphoné à l’école de mon fils. C’est le seul moyen d’entrer en contact avec lui. Nous sommes effrayés », raconte Martine. Nella, une autre Mauricienne qui vit en Belgique, raconte qu’elle faisait la tournée des magasins à Bruxelles dans la matinée : « Je suis allée à Bruxelles pour faire la tournée des magasins. Je ne me suis pas rendu compte du problème jusqu’à ce que j’entende des personnes hurler. Je me suis dit qu’il y avait un problème. « Des policiers sont ensuite venus vers nous pour nous dire de rester à l’intérieur des magasins. Il n’y a plus aucun moyen de transport. Je vais devoir me débrouiller pour renter chez moi d’autant plus que j’habite Liège. » Nadia, étudiante mauricienne, raconte « qu’il n’y a ni métro ni tram » : « Je suis sur le campus. Il y a une clinique à côté qui prend en charge les blessés. Le recteur nous a informés que les activités académiques et extra-académiques pour la journée ont été annulées. » Pour le Mauricien Dario, « c’est le chaos à Bruxelles » : « Le bilan est lourd. Des milliers de gens sont bloqués à l’intérieur des bâtiments. Un fonctionnaire m’a confié qu’il ne sait pas s’il va devoir dormir sur place. » Bruxelles a été secouée mardi matin 22 mars par plusieurs attentats terroristes avec de puissantes explosions à l’aéroport international, dont l’une due « probablement » à un kamikaze, et dans le métro qui ont fait au moins 26 morts et des dizaines de blessés puis paralysé la capitale belge. Il y a eu 11 morts à l’aéroport de Zaventem, a dit à l’AFP un porte-parole des pompiers, Pierre Meyrs, ajoutant que « la situation est assez chaotique », tandis que la société exploitant le métro faisait état de 15 morts et 55 blessés à la station de Maelbeek, dans le quartier européen. Ces attaques ont déclenché un relèvement de l’alerte antiterroriste à son niveau maximal, une fermeture jusqu’à nouvel ordre de l’aéroport international de Bruxelles et un renforcement de la sécurité dans des aéroports à Londres, Paris, Francfort et Copenhague, alors que l’Europe est la cible d’une vague d’attentats terroristes particulièrement meurtriers. Le trafic du métro a aussi été suspendu à Bruxelles, siège de l’Union européenne et de l’Otan. Ces attentats interviennent quatre jours après la capture spectaculaire à Mlenbeek [commune bruxelloise] de Salah Abdeslam, Français d’origine marocaine, seul survivant du commando auteur des attentats jihadistes du 13 novembre à Paris (130 morts).