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Attaque à l’acide - Girisha, 27 ans : «Il avait promis de me défigurer»

Craignant pour sa sécurité, Girisha espère que la police arrêtera son agresseur.

Girisha, 27 ans, a été victime d’une attaque à l’acide jeudi dernier devant son domicile à Saint-François. Elle accuse son ex-compagnon d’avoir tenté de la détruire après des mois de harcèlement et de menaces. Aucune arrestation n’a encore eu lieu. Traumatisée, elle demande aux autorités de mettre fin à ce cauchemar avant qu’il ne soit trop tard.

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D'abord, il y a eu la brûlure. Puis les cris. Enfin, la peur de mourir. Girisha, 27 ans, revit chaque seconde de l’attaque à l’acide qui a failli lui coûter la vie le jeudi 29 mai 2025 devant son domicile à Saint-François alors qu’elle rentrait du travail. Cette maman d’un enfant de cinq ans accuse son ex-compagnon. « Il avait promis de me défigurer », confie-t-elle. Elle a subi des brûlures à l’œil et à la joue. 

Hospitalisée à la Burns Unit d’un établissement de santé des Plaines-Wilhems, elle a obtenu son autorisation de sortie le samedi 31 mai 2025. Cependant, cela ne signifie pas la fin de son calvaire. À présent, elle redoute que son agresseur ne récidive. Elle a déposé une plainte au poste de police de Grand- Gaube, mais aucune arrestation n’a encore eu lieu. « Je veux obtenir justice », déclare la jeune femme. Selon elle, cette attaque serait l’aboutissement de mois de harcèlement de la part de son ancien compagnon violent. 

Girisha avait fait sa connaissance en 2021. L’homme, un entrepreneur, possède une usine et un magasin dans la région. Initialement, elle avait travaillé pour lui avant qu’une relation amoureuse ne se développe. « Nous sommes sortis ensemble. Mais j’ai constaté qu’il était de nature violente », précise-t-elle.

Veuve et mère d’un enfant en bas âge, elle souhaitait mettre un terme à cette liaison destructrice. Cependant, ses tentatives de rupture se heurtaient systématiquement aux menaces de l’entrepreneur : « À chaque fois, il me menaçait. Il me frappait. Un jour, il m’a même étranglée, mais j’ai pu me défendre. Il disait qu’il allait faire publier des photos intimes de moi. »L’emprise psychologique était totale. « Il prétendait avoir des connexions partout », dit-elle. Cette prétendue influence l’empêchait de porter plainte, paralysée par la peur des représailles. 

En février 2025, Girisha a finalement trouvé le courage de rompre définitivement. Néanmoins, cette décision courageuse a déclenché une escalade dans le harcèlement. Sa vie est devenue un véritable enfer. « Depuis notre rupture, il a pris mon téléphone portable. Il a créé de faux profils en utilisant des photos intimes de moi », raconte-t-elle. 

Bien qu’elle utilise désormais un autre appareil, son ex-compagnon parvient toujours à la harceler quotidiennement. Au fil des mois, la situation s’est considérablement aggravée. L’homme avait clairement exprimé ses intentions malveillantes. « Il m’avait prévenu que j’allais être défigurée avec de l’acide un jour. Que faut-il de plus pour arrêter cette personne ? », se demande Girisha. 

En avril dernier, des signes inquiétants s’étaient multipliés. Avec ses proches, ils avaient constaté la présence d’une voiture suspecte garée près de leur domicile. « Cette voiture est restée toute une journée sur place », se souvient-elle. Le lendemain, alors que Girisha sortait à peine de la maison avec sa mère, ce même véhicule l’a délibérément heurtée. 

« Le conducteur a prétendu ne pas m’avoir vue, alors qu’ils étaient deux dans la voiture », s’indigne la jeune maman. Blessée au pied, elle s’était rendue au poste de police pour signaler l’incident. 

Malheureusement, l’accueil reçu l’avait profondément choquée. « Le policier m’a conseillé de trouver un terrain d’entente avec cette personne », révèle-t- elle avec amertume. « C’est la même personne qui orchestre tout cela. Il tente même de me nuire professionnellement », affirme la jeune femme.

Le soir du 29 mai 2025, alors qu’elle descendait du transport en revenant du travail et qu’elle ouvrait le portail, elle a découvert avec stupeur que le véhicule suspect était encore devant sa porte, attendant qu’elle rentre. « Un homme en noir est sorti du champ en face de la maison et m’a lancé des jets d’acide au visage. J’ai crié, crié. Mon visage brûlait », lâche-t-elle. Sa maman a accouru pour lui porter secours. Elle a été hospitalisée. 

Aujourd’hui, Girisha ne souhaite qu’une chose : que ce calvaire cesse définitivement. « Je demande à la ministre du Bien-être de la famille et de l’Égalité des genres d’étudier voir mon cas. Je suis une mère de famille. Je suis veuve et je vis avec ma mère. Nous ne pouvons pas vivre dans cette situation. Il faut éviter qu’un drame ne se produise », lâche-t-elle. 

 

 

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