En cette période festive, Vigen, 46 ans, qui travaille pour une firme d’assurance, a été attaqué et dépouillé à Sainte-Croix après une fête de fin d’année organisée par son employeur. Sur le chemin du retour d’une soirée festive et arrosée, Vigen a été pris à partie par deux individus armés, vers 2 heures, le samedi 6 décembre. Il était en état d’ébriété et ses agresseurs en ont profité pour arracher sa chaîne en or portant ses initiales V.S. Ce père de famille a porté plainte.
Vigen travaille comme gardien. Ses agresseurs ont volé son téléphone cellulaire et Rs 2 000 qu’il avait sur lui, soit un butin estimé à Rs 65 000. Mais pour Vigen, la chaîne que sa mère lui avait offerte alors qu’il était âgé de 7 ans est d’une valeur inestimable. « Depi laz 7 ans, zame monn tir sa la chaine la depi mo licou. Sa ban voleur la inn profit mo soulaison », déplore-t-il. L’agression a été filmée par des caméras de CCTV et les images ont été récupérées par la police.
Chaîne en or
Vigen Saminaden, marié et père de famille, explique que sa mère vit également sous son toit à Sainte-Croix. Le vol de cette chaîne en or, qu’il n’a jamais retirée de son cou, n’est pas qu’une banale histoire. Vigen craint que les voleurs aient déjà vendu le bijou. L’agression de son fils a profondément choqué la mère de Vigen, une retraitée. « Mo mama inn bien affecte kan linn apran sa », indique Vigen.
Vigen raconte que dans l’après-midi du vendredi 5 décembre, il s’est rendu à la fête de fin d’année avec ses collègues de travail. « Mo papa ti al kit mwa dans fet travay boner, monn dir li mo pou gayn transpor pou retourne », explique-t-il. Après avoir passé de bons moments entre collègues, autour des plats, des verres et sur la piste de danse, vers minuit, la fête terminée, il a pris place à bord d’un véhicule qui l’a déposé non loin de son domicile à Sainte-Croix. « Monn pran quelques verres Whisky e impe la bière, mo ti impe sou. »
Afin de faciliter le trajet de ses collègues, Vigen est descendu à quelques ruelles de sa maison et a poursuivi son chemin à pied. Il ne se doutait pas qu’il allait croiser des individus dans la rue. Il marchait en état d’ébriété en direction de son domicile lorsque deux individus s’en sont pris à lui. « Enn ladan finn rass mo la chaine depi mo licou, mo pann kapav fer narien. »
Ses agresseurs n’ont pas pris sa montre et sa bague, probablement parce qu’ils ne les ont pas remarquées. Le mardi 23 décembre, Vigen s’est rendu chez un bijoutier du quartier afin de tenter de reproduire la chaîne qui a été volée. « Zot dir mwa pou bizin environ Rs 65 000 pou fer enn koumsa », relate-t-il.
Mercredi, Vigen a participé à un exercice de reconstitution des événements, en compagnie des limiers de la police criminelle du Nord.





