Le président de la Fédération des travailleurs unis (FTU) souhaite que les autorités sévissent contre les employeurs qui ne sont pas en règle avec le Fonds national de pension (FNP). En même temps, Atma Shanto égratigne les représentants syndicaux qui siègent au conseil d’administration de ce fonds.
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Près de 300 ouvriers d’une entreprise manufacturière pourraient ne pas être admissibles à l’impôt négatif car leurs employeurs n’ont pas versé leurs cotisations au FNP. Est-ce un problème récurrent dans le privé ?
Légalement, tout employeur du privé doit contribuer 9 %, chaque mois, pour ses employés au FNP. Cela représente une contribution de 6 % du patronat plus 3 % déduits du salaire de l’employé. Malheureusement, de nombreux salariés ont eu la mauvaise surprise de constater, après la fermeture de certaines entreprises, que malgré que les déductions figurent sur leurs fiches de paie, aucune contribution à leur nom n’ait été versée à ce fonds. Les syndicats n’ont cessé d’attirer l’attention des autorités sur ce problème. Malheureusement, jusqu’ici aucune action concrète n’a été prise. Valeur du jour, je n’ai pas d’information sur les compagnies qui ont été poursuivies pour n’avoir pas versé leurs contributions.
Aujourd’hui, un problème immédiat se pose avec l’introduction de l’impôt négatif. Plusieurs employés pourraient ne pas être admissibles à cette allocation, leurs employeurs n’étant pas en règle avec la caisse du FNP.
Avez-vous des chiffres sur le nombre d’employeurs qui n’ont pas versé leurs contributions au FNP ?
Je ne dispose pas de toutes les données, mais je peux vous dire que je reçois presque chaque jour des employés, dont les contributions n’ont pas été versées au FNP. Ces chiffres sont disponibles au ministère de la Sécurité sociale. C’est la raison pour laquelle j’ai demandé au ministre des Finances de donner, au parlement, le nombre de salariés qui ne sont pas en règle avec le FNP. À signaler que pas plus tard que la semaine dernière, on a présenté au ministère du Travail le cas d’une entreprise qui n’a pas versé les Rs 3,5 millions requises au FNP pour ses 300 salariés. Ces derniers pourraient ne pas bénéficier de l’impôt négatif. Il y a aussi le cas de plusieurs autres employés qui sont partis à la retraite sans pour autant bénéficier de ce qu’ils ont contribué au FNP. C’est très grave. Je me demande ce que font les représentants syndicaux siégeant au conseil d’administration de ce fonds.
Le taux du salaire minimal qui devrait être annoncé en octobre a été remis à une date ultérieure. Qu’en pensez-vous ?
Avant de répondre à cette question, je vous dirais que le salaire minimal doit être calculé uniquement sur le salaire de base et non sur les rémunérations. À cet effet, je partage le souhait des représentants syndicaux, réclamant que les différents bonis et allocations ne soient pas comptabilisés pour le salaire minimal. Je pense que Beejaye Appanah, président du National Wage Consultative Council (NWCC), s’est mis dans une position délicate quand il a parlé de rémunérations. D’où l’incapacité de ce conseil de faire connaître le montant du salaire minimal. Je préviens que toute recommandation, incluant les rémunérations, soulèvera un tollé dans le monde syndical. J’attire aussi l’attention que l’introduction du salaire minimal est une promesse électorale et le gouvernement est tenu de respecter ses promesses, tout en veillant que le comité tripartite sur la compensation salariale, le National Remuneration Board et les Remuneration Orders soient maintenus.
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