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Ateliers Créatifs de l’océan Indien Ltée: des employés n’ont pas reçu de salaires depuis juin 2015

Le Bureau du travail suit cette affaire de près.
Ils sont sans salaires depuis juin 2015, alors que certains comptent 25 ans de service au sein de l’entreprise. C’est le drame que vivent des employés des Ateliers créatifs de l’océan Indien Ltée. Parmi eux, il y a des pères et des mères de famille désespérés. Gansam Bhowany travaille aux Ateliers créatifs de l’océan Indien Ltée depuis 23 ans. Elle n’a plus touché de salaires depuis juin 2015. Motif : la situation financière de l’entreprise a viré au rouge, et la compagnie a été placée sous administration judiciaire. L’administrateur nommé est la firme d’audit Deloitte. Gansam Bhowany a reçu la lettre suivante de l’administrateur : « This is to inform you that you are currently in employment with Les Ateliers Créatifs de l’océan Indien Ltée (The Company) under the status of ‘chômage technique’. In the event the company has orders which require your input, we will inform you accordingly and you will have to report to work. » La lettre précise que ses émoluments sont dus depuis le 24 septembre 2015 et qu’ils seront payés une fois que la compagnie disposera de fonds nécessaires. Gansam Bhowany se dit désespérée : « Comment peut-on vivre ainsi ? Sans aucun revenu depuis sept mois, et sans bonus. Ma famille a très mal vécu le deuxième semestre 2015 et le début de cette année 2016. »

Drame humain

Plusieurs autres employés comptant des années d’ancienneté au sein des Ateliers Créatifs de l’océan Indien Ltée n’ont pas touché leurs salaires depuis des mois. Patrick Duprat, employé depuis douze ans, est père de deux enfants. « Le paiement des salaires a été irrégulier ces quatre dernières années. Souvent, on me versait mes émoluments par tranches : en deux ou trois fois ! Comme excuses, la direction nous expliquait que la banque lui refusait tout aide financière ou ou de prêt, que ses clients tardaient à payer, que les virements bancaires étaient en retard, etc… Autant de prétextes pour faire patienter les salariés. La situation a empiré en août 2015. Depuis, je suis au chômage technique. On m’a demandé de rester à la maison et que je serais payé pour mes journées. Une annonce demeurée verbale, rien n’a été mis en écrit. On nous a précisé que le Bureau du travail était au courant que les employés étaient au chômage technique», confie Patrick. « Le comble, c’est que la compagnie m’a rappelé trois mois après, sans nous verser le moindre sou. Le 9 novembre 2015, j’ai repris le boulot. Je croulais sous les dettes, subissais la pression familiale et j’étais hyper stressé. Entre le 9 et le 23 novembre, on m’a remis Rs 5 000, en deux tranches. On m’a dit que c’était une partie de mon salaire d’octobre. Depuis, plus rien. » « Ce qui est injuste, clame Patrick Duprat, c’est que certains employés ont touché leur salaire du mois de novembre en deux tranches (40 % le 4 novembre et 60 % le 11). Et en décembre, ils ont reçu leur bonus (60 %, le 18 décembre). » Patrick Duprat est allé se plaindre au Bureau du travail. Une rencontre a été fixée entre les parties le 22 décembre. « Ni mon employeur, ni son représentant ne se sont présentés. Et le Bureau du travail a promis qu’il se chargerait de cette affaire. » Contacté par téléphone, l’administrateur, M. Sunnassee, de la firme Deloitte, déclare qu’il attend un repreneur pour régler la situation. « Ceux qui sont au chômage technique ne doivent pas se considérer licenciés. Ils toucheront bien leurs salaires cumulés depuis les mois de juin, juillet ou août 2015. » Jusqu’à quand devront-ils attendre ? « Jusqu’à fin février. Mais la Cour pourrait encore étendre le délai. » « Des promesses, rien que des promesses ! Nous voulons notre dû. Si entretemps je trouve du travail, ce serait considéré comme une rupture de contrat, et me priverait de mes droits. Comment vivre en attendant ? » se demande Patrick Duprat.
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