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Asvin Kumar Bokhoree : «Tôt ou tard, les commerçants devront avoir recours aux travailleurs étrangers»

Le directeur de Save Mart, Asvin Kumar Bokhoree, explique que l’une des plus grosses contraintes des maisons de commerce est le manque de main-d’oeuvre. Dans l’interview qui suit, il parle de la possibilité d’une diminution de prix de certains produits dans les semaines à venir. Ce, suivant la tendance baissière sur le marché international.

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Comment évolue le commerce sur le plan mondial ?
Après une longue période de hausse des prix, on constate une certaine stabilisation, voire même une légère baisse des prix dans certaines parties du monde.

Doit-on s’attendre à une baisse des prix à Maurice ?
Comme je l’ai dit, on constate une légère courbe descendante dans l’évolution des prix au niveau mondial. Si cette tendance continue, les prix de certains produits vont chuter à Maurice d’ici cinq à six semaines. Parmi, les grains secs, le lait, le riz et l’huile comestible dont le prix a déjà commencé à baisser.

Doit-on s’attendre à une baisse des prix en général ?
Certes, la tendance actuelle est à la baisse. Mais, est-ce qu’elle va durer dans le temps, c’est la grande question. Cela dépend aussi de l’évolution de la situation géopolitique entre la Russie et l’Ukraine.

Est-ce qu’il y a une progression au niveau des chiffres de vente ?
Les ventes ont connu une progression mais par contre, on n’a pas connu une croissance au niveau du volume de vente. En général, les consommateurs n’achètent que les produits essentiels et délaissent des produits de luxe. Nous nous attendons à ce que la situation évolue positivement durant les fêtes de fin d’année.

Attendez-vous une ruée dans les commerces durant la prochaine période festive ?
Je ne dis pas qu’il y aura une ruée, mais je pense qu’après deux années difficiles, notamment en raison de la pandémie et des conséquences de la guerre entre la Russie et l’Ukraine, les Mauriciens vont profiter de la période festive pour se défouler en famille et amis et cela pourrait se répercuter positivement sur nos chiffres de vente.

D’habitude, quels sont les produits qui sont les plus vendus durant cette période de festivités ?
Évidemment, des produits comme la dinde pour la fête de Noël, les chocolats, le champagne et whisky, entre autres. Bref, des produits festifs que les Mauriciens apprécient généralement durant les fêtes.

Quelles sont les principales contraintes auxquelles font face les commerçants actuellement ?
Je dois vous avouer que notre principale contrainte est une pénurie de main-d’œuvre. Il est vrai que parfois, on fait face à un manque de devises, mais on arrive à régler dans les jours qui suivent. Toutefois, notre plus gros problème est le manque de main-d’oeuvre. Il se trouve que des maisons de commerce n’arrivent pas à recruter des caissières, des employés de rayon, des cleaners et même des chauffeurs.

Comment expliquez-vous cette situation ?
Difficile à dire. Peut-être que les Mauriciens ne veulent plus travailler dans le commerce car ils estiment que les salaires ne sont pas attrayants. Cela, bien que nous faisons de notre mieux pour leur accorder des hausses salariales. Il se pourrait aussi qu’ils trouvent que les horaires de travail sont contraignants où qu’ils préfèrent travailler dans d’autres secteurs d’activité. Cela nous pose problème, car nous travaillons avec un effectif réduit et nous faisons face à un fort taux d’absentéisme.

Pensez-vous que tôt ou tard, les maisons de commerce devront avoir recours aux travailleurs étrangers ?
Définitivement, sinon qui va effectuer le travail que les Mauriciens refusent de faire…

 

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