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Assemblée nationale : les Whips prêts pour la rentrée

Que ce soit du côté du gouvernement ou de l’opposition, l’on se dit fin prêt à attaquer la rentrée parlementaire ce mardi 15 novembre. Mahen Jhugroo, Chief Whip, et Rajesh Bhagwan, Whip, expriment leur état d’esprit.

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Mahen Jhugroo : «Nous sommes sereins»

Quel est le mood au sein de la majorité à la veille de la rentrée parlementaire ?
Nous abordons cette rentrée avec beaucoup de sérénité. Le gouvernement compte présenter une dizaine de projets de loi avant les prochaines vacances. La population se souviendra qu’il y a eu déjà 31 séances parlementaires depuis le début de l’année et l’adoption d’une vingtaine de projets de loi. Sans compter les 880 questions adressées aux ministres.

Y a-t-il un mot d’ordre aux backbenchers ?
Nous disons tout simplement que chaque député doit assumer ses responsabilités. Il ne faut pas se tirer dans les pattes. Nous avons différentes instances appropriées, dont le bureau politique ou encore le comité parlementaire, pour soulever différentes interrogations.

Le Mouvement militant mauricien déplore l’absence du Premier ministre au pays pour cette rentrée parlementaire. Qu’en pensez-vous ?
C’est cette même opposition qui, avec la complicité de Navin Ramgoolam, avait contribué à la fermeture du Parlement en 2014. Je pense que c’était bien plus révoltant.

Rajesh Bhagwan : «Le peuple est en colère»

Comment le MMM aborde-t-il cette rentrée parlementaire ?
Il faut d’abord savoir qu’il y a actuellement un sentiment de colère au sein de la population. Le MMM n’a nullement chômé durant ces vacances parlementaires. Nous serons donc au Parlement en tenant compte des différentes enquêtes qui sont restées en suspens. Notamment concernant le prêt consenti par la SBM à Vishnu Lutchmeenaraidoo du temps où il était ministre des Finances, et l’accident mortel sur l’autoroute impliquant le Parliamentary Private Secretary Thierry Henry.

Toujours est-il que l’opposition reste tout de même divisée…
Le MMM reste la principale force de l’opposition. Ce n’est pas la quantité qui compte mais la qualité. Nous sommes sur une courbe ascendante et nous avons un leader qui n’a plus rien à prouver. Il a su montrer qu’il avait raison sur différents dossiers, dont celui du Brexit.

L’opinion publique vous critique souvent pour vos walk-outs Qu’avez-vous à répondre à cela ?
Il n’y a eu que deux walk-outs cette année. Et c’est en signe de protestation que nous avions quitté l’hémicycle. Le gouvernement a peut-être une majorité à l’Assemblée nationale, mais il est en minorité au sein de la population.

Pravind Jugnauth  : «Un calendrier très chargé»

« C’est le jeu démocratique de nos institutions pour lesquelles j’ai le plus grand respect. Ce sera une occasion permettant à l’opposition d’interpeller le gouvernement et les ministres. Nous donnerons toutes les informations qui sont disponibles. Cela nous permettra aussi de passer des lois afin que nous mettions en œuvre tous les projets dont nous en avons fait mention. C’est un calendrier très chargé pour cette session. De plus, ce n’est pas la première fois qu’un Premier ministre n’est pas présent quand le Parlement siège. Paul Bérenger a déjà été Premier ministre. Il a été absent dans le passé quand il y a une séance parlementaire. »

Nouveau traiteur

La rentrée parlementaire marquera aussi l’entrée en opération de Plaisance Airlift Catering Unit (PALCU) de New Mauritius Hotels à la Government House. Cette firme a décroché le contrat de restauration auprès de l’Assemblée nationale après avoir participé à un appel d’offres. PALCU succède ainsi à la société La Clef des Champs qui a assuré ce service pendant douze ans.

Rénovation des sociétés coopératives

Deux projets de loi sont à l’ordre du jour au Parlement ce mardi. Des amendements à l’Information and Communication Technologies Act qui visent à protéger ceux qui diffusent les travaux parlementaires en direct de poursuites pour diffamation. Les élus jouissent déjà de l’immunité et ne peuvent être attaqués pour les propos tenus lors de leurs interventions parlementaires.   Le Co-operative Societies Bill risque, lui, de susciter de longs débats. Ce texte veut moderniser le secteur coopératif et mieux le réguler afin d’éviter des fraudes comme celles décelées à la Vacoas Popular Multipurpose Co-operative Society. Les changements les plus importants concernent l’audit. Pour rendre ce contrôle plus performant, le texte prévoit la création d’une Cooperative Audit Unit.

 

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