Assemblée nationale: budget additionnel de Rs 1,7 milliard

Le ministre des Finances Vishnu Lutchmeenaraidoo a présenté la Supplementary Appropriation Bill 2014 mardi 27 octobre à l’Assemblée nationale ; proposition de loi faisant provision du vote d’un budget supplémentaire de Rs 1,7 milliard pour l’année financière 2014.

En l’absence du leader de l’Opposition Paul Bérenger de l’hémicycle, c’est le député MMM Reza Uteem qui a donné la réplique au ministre Vishnu Lutchmeenaraidoo. Reza Uteem a demandé au gouvernement de rompre avec la pratique actuelle, où l’Assemblée nationale ne fait qu’approuver des fonds déjà utilisés par les différents ministères. Reza Uteem a proposé un Budget and Appropriation Committee.

Compte-rendu de Terence O’Neill sur Radio Plus:

Les députés ont été appelés à approuver un budget additionnel d’un peu moins de Rs 1,8 milliard, dont la quasi-totalité a déjà été utilisée ; ce qui pousse Reza Uteem à dire que ce n’est pas de la bonne gouvernance ; ajoutant qu’un gouvernement doit demander au préalable l’aval de l’Assemblée nationale. Le député MSM Sudhir Sesungkur a coupé la poire en deux. Certaines dépenses étaient nécessaires, affirme-t-il. Parmi, les Rs 510 millions additionnelles pour payer la hausse de la pension de vieillesse, et Rs 215 millions pour l’organisation des législatives du 10 décembre 2014. Mais sur les dépenses supplémentaires encourues par le ministère des Infrastructures publiques, Sudhir Sesungkur et Reza Uteem ont dénoncé la gestion de l’ex-ministre Anil Baichoo ; évoquant une répartition douteuse de Rs 276 millions. Le député PMSD Thierry Henry et Raffick Sorefan, député du Mouvement patriotique, ont eu un accrochage verbal lors de cette séance ; nécessitant l’intervention de la Speaker Maya Hanoomanjee pour calmer les esprits. L’intervention de Raffick Sorefan, qui n’était pas au goût de Thierry Henry, était : « Tonn fini pare pou “cross the floor” twa ! » Les débats se sont envenimés lors que Thierry Henry a lancé : « Al rass ledan ! » ; faisant allusion à la profession de Raffick Sorefan. Le dentiste ne s’est pas laissé marcher sur les pieds.