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Assemblée nationale : Bérenger fragilisé comme leader de l’opposition

Le MMM ne compte plus que six députés depuis que Zouberr Joumaye a quitté ses rangs, soit seulement un de plus que le Mouvement patriotique d’Alan Ganoo.

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Avec le départ de Zouberr Joomaye, Paul Bérenger est fragilisé dans son poste de leader de l’opposition. Si le MMM, avec 12 députés à l’issue des législatives 2014, était de loin le premier parti de l’opposition, il se retrouve aujourd’hui avec six élus.

Le Mouvement patriotique (MP) en compte cinq, à savoir Alan Ganoo, Kavi Ramano, Jean-Claude Barbier, Raffick Sorefan et Joe Lesjongard, alors que le Parti travailliste est représenté par quatre députés : Shakeel Mohamed, Osman Mahomed, Ritish Ramful et Ezra Jhuboo. L’opposition est complétée par deux indépendants : Zouberr Joomaye et Danielle Selvon.

Si le MMM perd encore un député, il se retrouve à égalité avec le MP. Au sein de l’opposition, il faudra alors voir qui est celui qui est soutenu par le plus grand nombre. Par contre, si un député se joint au MP, la balance penchera en sa faveur.

Interrogé vendredi soir, Danielle Selvon est d’avis que « Paul Bérenger fait bien son travail comme leader de l’opposition. Je le soutiendrai ».

Ceux qui détiennent vraiment la clé se trouvent au Parti travailliste (PTr), qui possède le nombre suffisant pour maintenir ou pas Paul Bérenger au poste de leader de l’opposition. Au niveau du PTr, on affirme qu’il y a un accord tacite entre les mauves et les rouges pour que ce soit Paul Bérenger qui bénéficie de leur soutien. Cela peut cependant changer en fonction des événements.

Lors de sa conférence de presse vendredi, Paul Bérenger dira : « Je ne suis pas amarré à ce poste. Chacun doit prendre ses responsabilités. »

Pas un cas isolé

D’autres députés de l’opposition suivront-ils les traces de Zouberr Joomaye ? Si le démissionnaire soutient qu’il siège en indépendant et qu’il ne rejoindra pas les rangs de ce gouvernement, il nous revient que des passerelles auraient été lancées entre le MSM et lui.

Rien n’indique que le remaniement qui, valeur du jour, devrait avoir lieu en novembre dans le sillage de l’accession de Pravind Jugnauth au poste de Premier ministre, n’aura pas un effet sur la position de Zouberr Joomaye. Mais il n’est pas le seul. « Il y a eu des prises de contact avec d’autres », confirme une source proche de la direction du MSM. Deux autres noms de potentiels démissionnaires circulent.

Au Mouvement Patriotique, deux députés ne sont pas en accord avec la direction. Depuis quelques mois, Joe Lesjongard s’est mis en retrait. Kavi Ramano est aussi aux abonnés absents depuis quelques semaines. Il n’a pas assisté à la conférence de presse vendredi à Quatre-Bornes, étant « pris par ses engagement professionnels ». « Je suis toujours membre. S’il y a quelque chose, il y a des instances au sein du parti pour en faire part », déclare-t-il.

 

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