Assemblée nationale : 20% des questions posées sont restées sans réponse

Après 38 séances depuis la reprise du 24 janvier, les parlementaires sont en congé depuis mardi dernier pour un peu plus de trois mois. Le retour à l’hémicycle a été fixé au 23 mars 2021.

Le nombre de questions soumises était de 1 081 Toutefois, de ce lot, 281 interpellations ont été retirées avant que la question ne passe. 800 questions ont donc été abordées.

Comme le veulent les règlements du Parlement, si une question n’a pu être posée, les ministres doivent déposer les réponses à la librairie de l’Assemblée nationale.

Si certains jouent le jeu, d’autres pas. Systématiquement, ils ne font pas le nécessaire et privent ainsi le public de réponses sur les questions d’intérêt général qui lui sont posées. C’est ainsi que 160 questions parlementaires n’ont pas encore eu de réponse à ce jour. En d’autres mots, une question sur 5, soit 20 %, sont sans réponse.

Analyse différente

À noter que cette année-ci, le Parlement n’a pu siéger du 21 mars au 4 mai pour cause de Covid-19.

« Depuis 2014, ce gouvernement MSM joue l’opacité, mais les choses ont empiré depuis les élections générales de l’année dernière. Certains prennent le Parlement pour leur propriété privée et en font ce qu’ils veulent. Pourquoi refuser de répondre à certaines questions ? Tôt au tard, la vérité éclatera au grand jour », affirme Rajesh Bhagwan, Whip du Mouvement militant mauricien.

Au niveau de la majorité parlementaire, l’on analyse les choses différemment. L’on y dénonce « le comportement de l’opposition ». À ce titre, Joe Lesjongard, ministre des Services publics, a indiqué, vendredi après-midi lors d’une conférence de presse-bilan du gouvernement, que « certains députés de l’opposition, à commencer par Arvin Boolell, ont un comportement indigne d’un parlementaire ».