Assassinat de Manan Fakoo : un des suspects donne des détails sur la nuit précédant le drame

Les limiers de la Major Crime Investigation Team (MCIT) cherchent à établir si les quatre cousins Sadullah ont eu un rôle dans l’assassinat de Manan Fakhoo. Voilà deux semaines qu’Anas Sadullah, Multazaam Sadullah, son frère Mursalaat Sadullah et Saif Sadullah sont derrière les barreaux dans cette affaire.

Ils nient leur implication dans cet attentat sanglant. Saif et Mursalaat Sadullah ont tous deux participé à une reconstitution des faits samedi sous haute tension à Vallée-Pitot. Ainsi, le jeudi 4 mars. Samedi, il a indiqué aux policiers les trajets qu’il a faits la veille du drame. Sur les enregistrements vidéo on voit une fourgonnette effectuer des trajets devant la maison de Manan Fakoo en quelques occasions. À son bord, les frères Sadullah et leur cousin. Saif Sadullah revenant sur cette soirée a soutenu que ce soir-là vers 19 heures, ils étaient allés rejoindre Dylan.

Ce dernier habite à quelques mètres de la maison des Fakhoo. « Mo ti all zoene Dylan pou aster gandia », devait-il préciser aux enquêteurs. Mais voilà, ce fournisseur présumé a mis du temps pour les rejoindre et leur refourguer du gandia. De ce fait, poursuit le jeune homme, ils n’ont pas garé la fourgonnette car la rue y est étroite, pour attendre mais au lieu de cela, ils ont laissé tourner le moteur. « Nou finn fer enn letour ziska li vini », a-t-il précisé. Sauf que pour les limiers, ce serait un tout autre scénario qui s’est joué ce soir-là. Ils suspectent les cousins d’avoir effectué un travail de repérage devant la maison et croient même que la victime aurait pu être attaquée le soir du 19 janvier 2021.

Pour ce qui est du 20 janvier, le lendemain, il soutient qu’à l’heure de l’attentat sanglant, il était dans son salon. « J’exerce comme coiffeur. J’étais dans mon salon tout le long de cette soirée. J’étais encore dans le salon lorsque j’ai entendu dire qu’il y avait des coups de feu tirés dans le quartier », se défend-t-il.