Ashwan Sookaye, 37 ans, meurt percuté à moto : Atish Bumma, le camionneur impliqué, testé positif à l’alcotest

Les funérailles d’Ashwan Sookaye ont eu lieu dimanche. Ce père de 37 ans est mort percuté par un camion conduit par Atish Bumma, 32 ans, sur l’autoroute à hauteur de Phœnix samedi. Le chauffeur qui avait fui s’est constitué prisonnier en revenant sur les lieux. Il a été testé positif à l’alcotest. Il comparaît devant la justice ce lundi. 

S’il avait d’abord fui juste après avoir mortellement percuté Sandeepsingh Sookaye, dit Ashwan, 37 ans, Atish Bumma est toutefois retourné sur les lieux alors que la police était toujours sur place. Ce chauffeur de 32 ans a avoué qu’il était au volant du camion qui a heurté le motocycliste sur l’autoroute à hauteur de Phœnix le samedi 13 juillet 2024. 

Il a aussitôt été arrêté. Conduit au poste de police de la localité, il a été soumis à un alcotest qui s’est révélé positif. Il a été placé dans une cellule au Vacoas Detention Centre. Ce lundi 15 juillet 2024, il sera présenté devant le tribunal de Curepipe. Il fera l’objet de deux accusations provisoires : l’une pour conduite sous l’influence d’alcool et l’autre pour homicide involontaire. Les enquêteurs enregistreront également sa version des faits ce lundi.

Le camion et la motocyclette ont été placés sous scellés au poste de police de Phœnix pour les besoins des investigations. À l’arrivée des services d’urgence et de la police sur les lieux, samedi après-midi, Ashwan Sookaye gisait sans vie dans une mare de sang. Son décès a été confirmé par des médecins urgentistes. 

Des traces de freinage ont été décelées sur une distance de 50 mètres du lieu de l’impact, par la police, sous la supervision de la Woman Assistant Superintendent of Police Bhugobaun. Les enquêteurs ont entendu un témoin. Il s’agit d’un automobiliste de 29 ans. Il a été appelé à raconter les circonstances de l’accident.  Les funérailles d’Ashwan Sookaye ont eu lieu dans l’après-midi du dimanche 14 juillet 2024. Chez sa famille, à Circonstance, Saint-Pierre, tous sont à la fois tristes et furieux. « Enn dimounn ki ti sou o volan kinn tap ar li. Se enn inpridans kler e net de la par sa sofer la », s’insurge une proche. 

« ‘Nou ti perdi nou papa. Azordi nou perdi lot pilie nou fami. Li pa fasil.’ J’espère que le chauffard sera sévèrement puni », confie la sœur benjamine du défunt, relatant que le décès de leur père est survenu il y a quelque temps. Elle ajoute que la disparition subite de son frère est une autre épreuve difficile à surmonter. 

Père de deux enfants âgés de deux et huit ans, Ashwan Sookaye était Sales Manager dans une société de distribution de livres. Il vouait une passion depuis l’enfance pour la moto. Il est entré dans l’univers des adeptes des deux-roues en commençant par acquérir une moto de 50cc pour, à terme, devenir le propriétaire d’une moto de 1 000cc. 

Des amis motards du défunt se sont d’ailleurs mobilisés à ses funérailles afin de lui rendre un dernier hommage. Ils étaient plus d’une centaine à démarrer depuis la station-service de Bagatelle pour rallier le domicile du défunt à Circonstance.  

Le cortège a repris la route depuis le domicile des Sookaye jusqu’au crématorium de Circonstance à 13 heures. Les Sookaye expriment leur gratitude pour ces témoignages de sympathie. « C’est extraordinaire. ‘Kot li ete mo sir e sertin ki linn sourir kan linn trouv sa’ », confie sa sœur.