Y aura-t-il une élection partielle dans la circonscription n°10 ou se dirigera-t-on directement vers des législatives ? La question a été abordée dans l’émission « Au Cœur de l’Info » du lundi 13 mai avec les invités de Mélanie Duval et Patrick Hilbert, sur Radio Plus.
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Le président de la République, Prithivirajsing Roopun, a émis, le dimanche 12 mai, un « Writ of Election » pour la tenue d’une élection partielle au n°10 (Montagne-Blanche/Grande-Rivière-Sud-Est) après la démission de Vikram Hurdoyal comme député en février dernier. Le Nomination Day est prévu pour le 11 juillet tandis que la partielle se tiendra le 9 octobre. Mais les avis divergent quant à la tenue de cette partielle.
D’ailleurs, Rajen Narsinghen, légiste et membre du Parti travailliste (PTr), estime que « cela peut être un coup de bluff de la part du Premier ministre ». D’autant que le Nomination Day coïncide avec les nuits de prières du Durga Puja.
Néanmoins, il veut surtout connaître les raisons de cette élection partielle qui devient nécessaire à la suite de la démission de Vikram Hurdoyal après sa révocation comme ministre. « Les Mauriciens attendent encore de savoir quelles sont les raisons de cette démission. Le principe de transparence doit primer dans une démocratie », souligne-t-il. Pour Rajen Narsinghen, la tenue de cette élection serait un gaspillage des fonds publics et deviendrait, en ce sens, anti-démocratique.
Pour Ashok Subron de Rezistans ek Alternativ, « l’émission du Writ of Election est une obligation constitutionnelle. Mais il est fort probable que la situation de 2019 se répète et il n’y ait pas d’élection partielle mais qu’on aille directement vers des élections générales ». Il juge qu’il n’est pas « logique ni rationnel » d’élire un député pour seulement 41 jours au Parlement.
« Outre l’explication que doit donner le Premier ministre au public sur la démission de son ministre, il est du devoir du député de respecter ses mandants. Il doit une explication à ceux qui ont voté pour lui. C’est un manque de respect envers eux », martèle Ashok Subron. Il parle d’omerta, d’un pacte entre le Premier ministre et son ministre. Il n’en démord pas : « L’origine de cette élection partielle est louche et entache cette élection si elle a lieu. »
Représentant délégué par le MSM, Jugdish Joypaul a, lui, fait comprendre à plusieurs reprises que c’est la prérogative du Premier ministre et d’un leader d’un parti d’aligner un candidat pour cette élection partielle. « Une élection partielle nous permettait d’évaluer la tendance sur le terrain », affirme-t-il.
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