Législatives 2024

Ashok subron : «Je sens que les gens me connaissent» 

Vous êtes l’un des candidats de l’Alliance du Changement au n° 4. Comment se passent les choses sur le terrain ? 
C’est une circonscription très intéressante. Elle se compose d’une moitié urbaine et d’une moitié qui a des caractéristiques rurales, ce qui lui confère une richesse unique. C’est Terre-Rouge qui fait la connexion entre les deux. Au n° 4, il y a un gros pourcentage de travailleurs et aussi des petites activités économiques. Il y a également beaucoup de planteurs. J’ai eu un accueil très chaleureux de la part des habitants mais aussi de la part des partisans du Parti travailliste et du Mouvement militant mauricien dans la région. 

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La religion est bien ancrée dans cette circonscription. Comment composez-vous avec cet élément religieux, compte tenu de vos convictions personnelles en tant que fervent défenseur du mauriciannisme ? 
Le n° 4 est comme n’importe quelle autre circonscription. Comme à travers le pays, les gens y exercent librement leurs croyances religieuses. Je trouve cela très enrichissant. 

Je reçois de nombreuses sollicitations pour divers événements religieux et sociaux. J’essaie, autant que possible, d’y aller non pas pour prendre la parole, mais plutôt d’écouter. J’apprécie énormément l’accueil que je reçois. Je sens que les gens me connaissent. Ils comprennent mon engagement pour le mauriciannisme, pour les travailleurs, pour les valeurs écologiques que je défends, ainsi que pour mon activisme depuis 30 ans. Ces engagements ont été bien accueillis. 

Quels projets souhaitez-vous concrétiser si vous êtes élu ? 
Il y a plusieurs problèmes majeurs dans cette région, principalement lié à l’eau. Il y a également un manque d’infrastructures sociales et de loisirs nécessaires, ce qui montre que cette région est assez négligée par rapport à d’autres. La circonscription souffre d’un véritable abandon en matière d’infrastructures publiques. 

Un autre problème préoccupant est la forte prolifération de la drogue, en particulier des drogues synthétiques, qui affecte beaucoup de gens dans cette région, notamment dans le haut et le bas du n° 4. La vie chère est une autre réalité qui pèse sur les habitants. J’ai reçu beaucoup de retours de femmes qui se sentent particulièrement touchées par cette situation. 

Dans cette circonscription, il y a de nombreux petits planteurs qui offrent un potentiel intéressant, notamment avec des lieux pittoresques, comme Crève-Cœur, Les Mariannes et Congomah, qui pourraient se prêter à l’éco-tourisme. Cependant, Vallée-des-Prêtres fait face à de gros problèmes d’inondation. Il y a un réel sentiment de délaissement. 

Avec mes deux colistiers, nous souhaitons mener une campagne axée sur la connexion et la proximité avec les électeurs. Chaque centre de vote sera un lieu d’échange et d’interaction, ce qui constitue un véritable changement. Jusqu’ici, les élus reçoivent leurs mandants une fois par semaine au bureau CAB (Citizens Advice Bureau ; NdlR) qui souvent n’est pas accessible à toutes les personnes. 

Mon expérience syndicale m’aidera dans ce domaine. Nous allons faire campagne autour du changement, en proposant des solutions concrète. Il est essentiel d’impliquer les citoyens dans tous les projets de développement. La participation des habitants sera notre leitmotiv après les élections. 

Au deuxième niveau, nous proposerons des solutions pour le pays. L’approche ne se limite pas aux infrastructures, car un député doit également s’impliquer dans la politique nationale, en se basant sur de grands projets de réforme que nous avons signés avec nos partenaires de l’Alliance du Changement, en concordance avec notre manifeste.

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