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Ashok Subron : «Il y a une forme d’autocratie qui s’est installée»

Ashok Subron sur le plateau de l’émission « Au Cœur de l’Info » hier, lundi 16 septembre.

En alliance avec le PTr-MMM-ND, Rezistans ek Alternativ souhaite contribuer activement à la démocratie. Selon Ashok Subron, les pourparlers se font depuis presque deux ans. 

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Dernier « fine-tuning » avant la dissolution du Parlement. Les négociations s’activent au sein des différents blocs et alliances politiques. Quant à Rezistans ek Alternativ (ReA), deux tickets ont été obtenus de son alliance avec le PTr-MMM-ND, avec une possibilité d’avoir une troisième candidature. Pour Ashok Subron, cette alliance a surtout pour but de faire partir Pravind Jugnauth du pouvoir.

« La première chose qui guide ReA est de savoir ce que les élections représentent. Les législatives se déroulent dans un contexte et à un moment donné. Et pour les prochaines élections, la question qui se pose est : après deux mandats successifs, le gouvernement actuel de Pravind Jugnauth doit-il avoir un troisième mandat ? Au niveau de ReA, nous pensons que non », fait-il ressortir. Ashok Subron était sur le plateau de Mélanie Duval et de Patrick Hilbert, dans l’émission « Au Cœur de l’Info », ce lundi 16 septembre.

Pour le membre de ReA, une ligne rouge a été franchie en 2020-2021. « D’une façon ou d’une autre, nous pensons que le régime en place est responsable de la mort d’un de ses agents dans la circonscription n°8 », ajoute-t-il. Il indique qu’il s’agissait alors de la première ligne rouge franchie et malgré tout ce qui a été fait et dit, les meurtriers courent toujours, à Maurice ou à l’étranger. Et par la suite, c’est le cas allégué de « planting » dans la voiture de Bruneau Laurette qui est la genèse de la décision de ReA. Et ces lignes rouges se sont culminées avec le renvoi des élections municipales, avance-t-il.

« Il y a une forme d’autocratie qui s’est installée et les conflits institutionnels qui ont commencé à se développer, notamment entre la police et le DPP. C’est une dérive vers l’autoritarisme et même vers le fascisme, avec un État politique », souligne Ashok Subron. Ce dernier soutient que c’est à partir de là qu’est venue la décision d’aller vers un bloc politique pour faire partir le régime au pouvoir. Les pourparlers se font depuis presque deux ans, selon lui.

La deuxième contribution que souhaite apporter ReA est de faire écho à la voix du mauricianisme, des travailleurs et de l’écologie dans le prochain gouvernement. Le but est aussi d’apporter des changements systémiques, incluant des amendements constitutionnels, selon Ashok Subron. 

Intervenu au téléphone, l’observateur politique, Abdallah Goolamallee, estime, lui, que cette alliance est assez surprenante. « De mon point de vue, il y a tout qui sépare idéologiquement Rezistans ek Alternativ et les autres partis de l’alliance. Je ne pense pas que cette alliance va durer sur le long terme. D’ailleurs, même entre le MMM et le PTr, l’alliance s’apparente à un mariage forcé et risque de ne pas durer », constate-t-il.

Jean-Claude Barbier de Linion Moris est lui aussi intervenu dans l’émission et se dit déçu de cette alliance : « Rezistans ek Alternativ est du mauvais côté. Il y a un vide qui va se créer désormais. »

Toutefois, cette alliance est un « game changer » selon Dharam Gokhool, observateur politique : « C’est une alliance historique et stratégique. Rezistans ek Alternativ va apporter une contribution décisive et déterminante au sein de l’alliance. »

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