Il n’a que 32 ans, mais s’est vite taillé une réputation dans l’audiovisuel. Le patron d’Hysteria Productions parcourt le monde avec sa caméra. Ses talents sont reconnus aux quatre coins de la planète.
Arvind Mattadeen est parti de rien pour devenir l’un des vidéastes mauriciens les plus sollicités. Il va en Afrique une dizaine de fois par an pour faire des vidéos de la vie sauvage et réaliser des documentaires pour l’un de ses plus gros clients : Red Bull Dubaï.
Cette aventure qu’il est en train de vivre au quotidien est partie d’un simple clip réalisé entre copains en 2006. « J’ai des amis qui font du skate boarding et tout en nous amusant, j’ai fait un clip. Les amis ont aimé et m’ont encouragé à faire une plus longue vidéo. J’ai fini par faire un DVD avec cette vidéo et il était en vente. Les gens ont apprécié et c’est ainsi que j’ai commencé à trouver mes premiers clients », raconte Arvind Mattadeen.
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Ses clients étaient des hôtels 5-étoiles qui voulaient faire la promotion de leurs établissements à travers des vidéos. Ensuite, il y a eu aussi des petits contrats pour couvrir des événements : des concerts et des soirées privées jusqu’au jour où deux champions de BMX sont invités à Maurice, Jorge Gomez et Alberto Moya.
« J’ai approché Jorge Gomez pour réaliser une vidéo pendant une de ses démonstrations. J’ai fait quelques prises avec lui à La Citadelle et je lui ai envoyé la vidéo le lendemain. Il a aimé et l’a envoyée à la maison mère de Red Bull à Dubaï. C’était un jeudi et le lendemain, je reçois un appel de Dubaï pour me dire qu’ils ont aimé ma vidéo et que je devais prendre l’avion pour le Kenya faire une vidéo avec les champions le lundi suivant », raconte le trentenaire. Et d’ajouter: « Je tremblais de partout en parlant au téléphone. Tout se passait tellement vite ». Et c’est ainsi qu’il a fini par créer un lien spécial avec l’Afrique.
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La rage de réussir
Le jeune homme serait né sous une bonne étoile, car les aventures s’enchaînent ainsi que les belles surprises. Peu de temps après, il est contacté à travers sa page Facebook par Canon UK, l’une des deux plus grandes marques de caméra et il est invité à animer des ateliers de travail dans une université à Nairobi. « J’ignore comment ils m’ont connu, mais c’était une très bonne expérience », reconnaît Arvind Mattadeen. Canon UK devrait lui remettre un autre projet d’envergure cette année, mais pour le moment, le cinéaste ne pipe mot. Ce sont autant de projets qui enrichissent son parcours professionnel et le motivent encore plus. « My camera brought me to places book never could », affirme Arvind Mattadeen. C’est pour cette raison , dit-ils qu’il compte continuer de vivre sa passion. « Je me laisse guider par ma caméra. C’est elle qui me fait bouger. » Mais pour arriver à se faire un nom, il a dû bosser dur. Sans formation, mais avec la rage de réussir et de se parfaire, il n’a jamais baissé les bras.Promouvoir l’industrie du cinéma locale
« J’ai appris sur le tas. J’ai foncé et c’est ce qui me pousse à aller encore plus loin aujourd’hui. Rien ne pourra m’arrêter », déclare le jeune homme, plein d’enthousiasme. Sa force, il la puise de ceux qui partagent cette même passion. Et pour le marché local, il avait travaillé avec d’autres talents mauriciens, dont Kunal Jankee pour la photographie, Zia Eckburally et Sundeep Shammy. « Il aurait été impossible d’arriver là où je suis sans l’aide de toutes ces personnes. On a investi massivement dans les équipements et, maintenant, on les loue aux équipes de tournage locales et internationales. On veut surtout promouvoir l’industrie du cinéma à Maurice », indique Arvind Mattadeen. De voyage en voyage, il rencontre les « people » et élargit son carnet d’adresses. Depuis qu’il a commencé sa carrière, il a rencontré des célébrités, dont les DJ Martin Garrix, Dimitri Vegas, Like Mike et Showtek. Il a aussi fait la connaissance des plus grands cinéastes, acteurs et directeurs de films hollywoodiens. « Toutes ces rencontres nourrissent davantage ma passion pour l’audiovisuel », souligne-t-il.Un workshop avec deux photographes internationaux
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Il fait jouer ses relations avec les autres photographes pour que les Mauriciens puissent se perfectionner. Ainsi, les vendredi 12 et samedi 13 février, Shannon Benson, une photographe animalière de l’Australie et Russell MacLaughlin, un « wildlife filmmaker », qui a réalisé plusieurs documentaires pour les chaînes de National Geographic et Animal Planet, animeront un atelier, au coût de Rs 5 500 par personne pour les deux jours. L’accès à la photographie (le samedi) et la vidéo (le dimanche), qui se tiendra au Casela, parmi les animaux du parc.
Pour mettre cet atelier sur pied, Arvind Mattadeen a dû se trouver des partenaires, dont one.O.one Multimedia, Casela, les hôtels Beachcomber, Villa Valriche, Heritage Le Telfair, Ispace Technologies et Tamarina Boutique Hotel. « Il faut le soutien de tout un chacun pour pouvoir concrétiser un projet. Je suis seul au sein d’Hysteria Productions, mais je travaille avec une équipe pour pouvoir accomplir de belles choses ».
Les deux photographes arrivent au pays le jeudi 11 février et l’atelier sera animé pendant toute la journée de samedi et dimanche. « Il y aura la partie théorie et pratique. Et cet atelier s’adresse surtout à ceux qui évoluent déjà dans la photographie ou la vidéo », précise Arvind Mattadeen.Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !