Il avait été retrouvé pendu le 30 octobre 2016 dans sa cellule au centre de détention de Moka. Un an après les faits, les proches du policier Arvin Hurreechurn ont servi une mise en demeure à l’État. Ils réclament Rs 25 millions de dommages.
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L’affaire avait fait grand bruit. Le policier Arvin Hurreechurn, âgé de 29 ans, avait été arrêté le 25 octobre 2016, après la découverte d’une quantité d’héroïne pour une valeur de Rs 30 millions sur lui à son retour d'un voyage à Madagascar.
Cet habitant de Temple Road, Rivière-du-Rempart, était affecté au poste de Piton. Sous surveillance depuis plusieurs mois, l’agent avait été interpellé à l’aéroport de Plaisance. Les officiers de l’Anti Drug and Smuggling Unit (Adsu) et de la Mauritius Revenue Authority (MRA) ont découvert 2 kg d’héroïne cachés dans un double fond de sa valise.
Après son arrestation, il a été placé en détention au centre de Moka. Le 30 octobre 2016, il a été retrouvé pendu à l’aide d’une serviette à un robinet de la salle de bains de sa cellule. L’autopsie, pratiquée par le médecin légiste en chef, le Dr Sudesh Kumar Gungadin, a conclu que le policier est mort asphyxié par pendaison.
« Faute lourde »
Un an après les faits, ses proches ont servi une mise en demeure à l’État, réclamant Rs 25 millions pour les préjudices subis.
Dans l’acte rédigé par l’avoué Doorgacharun Luchmun, les proches relatent que le 28 octobre 2016, deux hommes se sont présentés à leur domicile et ont soutenu être des collègues du policier et voulaient le voir. Les parents leur ont déclaré qu’ils ignoraient où se trouvait leur fils.
Quelques minutes après, ce dernier est arrivé, alors qu'il était encore sous 'police custody' sans que ses parents ne le sachent. Les deux hommes sont venus à sa rencontre, ils l’ont accompagné dans le salon, puis se sont rendus dans sa chambre.
Dans leur mise en demeure, les parents relatent que les deux hommes et leur fils ont conversé toute une nuit. Toutefois, ils ignorent la teneur de leur conversation, vu que tous trois conversaient en anglais.
Le 29 octobre 2016, soit le lendemain, vers 15 heures, les deux hommes ont quitté leur domicile en compagnie de leur fils. Ce même jour, il a été arrêté et enfermé au centre de détention de Moka. Le 30 octobre 2016, les parents disent avoir appris la mort de leur fils qui aurait mis fin à sa vie par pendaison. Cette affaire, disent-ils, a fait grand bruit dans les médias.
Les parents d’Arvin Hurreechurn indiquent que les préposés de l’État ont failli à leur tâche, car leur fils était sous leur supervision.
Selon eux, leur devoir était de veiller au bien-être de leur fils et d’assurer sa protection en tant que détenu. « Or, ils ont failli à leur devoir envers Arvin Hurreechurn, ce dernier a été retrouvé mort dans sa cellule. Il y a eu négligence des préposés de l’État, ce qui constitue une faute lourde. »
Pour ces préjudices, ils réclament Rs 25 millions de dommages à l’État. Si ce dernier fait fi à leur demande, ils vont se tourner vers un forum approprié pour obtenir justice.
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