Arvin Boolell devient leader de l’opposition pour la première fois de sa carrière politique. Xavier-Luc Duval devient président du Public Accounts Committee et Shakeel Mohamed Whip de l’opposition. Telles sont les décisions du Parti travailliste mardi.
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Le choix était entre trois personnes : Arvin Boolell, Xavier-Luc Duval et Shakeel Mohamed. Le Parti travailliste a tranché en faveur d’Arvin Boolell pour occuper le poste de leader de l’opposition.
Cette décision a été avalisée par les instances du Parti travailliste (PTr), mardi après-midi. De son côté, Shakeel Mohamed a été nommé Whip de l’opposition alors que Xavier-Luc Duval, ex-leader de l’opposition, devient président du Public Accounts Committee (PAC).
Arvin Boolell veut rassembler. « Un de mes rôles est d’amener l’opposition à travailler ensemble » Il insiste sur la nécessité de faire « un travail collégial » et souhaite que les responsabilités soient partagées.
Shakeel Mohamed affirme se réjouir de la décision de nommer Arvin Boolell. « J’ai personnellement préféré que ce soit lui qui occupe ce poste, car il a davantage d’expérience à l’Assemblée. » Arvin Boolell a 28 ans d’activités parlementaires au compteur.
Shakeel Mohamed qui a été chef de file du Parti travailliste de 2014 à 2019, et qui était pressenti pour être le no 3 d’un gouvernement travailliste/ Parti mauricien social-démocrate (PMSD), avait des ambitions de leader de l’opposition, certes, mais il les a mises en veilleuse.
« Le Mouvement socialiste militant a mené une campagne pour salir mon image auprès de la communauté hindoue en région rurale. Si j’avais accepté le poste de chef de l’opposition, j’aurais apporté de l’eau à son moulin. J’ai donc mis mon ambition de côté pour le bien du parti et du pays. Arvin Boolell est idéal pour fédérer l’opposition. Il est respecté par le Mouvement militant mauricien, en région urbaine et rurale. Ce sera un honneur de l’épauler. »
Le poste de leader de l’opposition aurait pu rester entre les mains de Xavier-Luc Duval, car la Constitution stipule que le poste va au principal parti ou alliance de l’opposition. L’Alliance nationale est encore toujours fonctionnelle et le leader des bleus aurait pu prétendre à ce poste.
« J’ai parlé à Navin Ramgoolam mardi matin pour lui dire que je lui laisse le libre choix en ce qui concerne ce poste. Le Parti travailliste avec douze députés est le principal parti de l’opposition contre cinq au PMSD. Ce n’est donc pas à moi de décider, même si nous sommes toujours en alliance », explique-t-il.
Il hérite du poste de président du PAC, un poste qu’il occupait déjà de 2000 à 2005. « En tant que président de cette instance, je veux lui donner une nouvelle dimension, afin qu’il puisse avoir un plus gros impact sur les finances publiques. Je suis d’ailleurs d’avis que ses auditions devraient pouvoir se tenir en public et même être diffusées à la télévision, comme cela se fait en Angleterre et aux États-Unis », soutient-il.
Navin Ramgoolam reste leader du PTr
Les instances du Parti travailliste, qui se sont réunies mardi, ont décidé de laisser Navin Ramgoolam à la tête du Parti travailliste, malgré deux défaites consécutives aux élections générales. Aucune contestation donc par rapport au leadership de celui qui dirige les rouges depuis une trentaine d’années. « La question de leadership ne se pose pas. On a bien d’autres chats à fouetter. Le sujet n’a même pas été abordé lors de la réunion », confie Shakeel Mohamed.
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