L’émission « Au cœur de l’info » du mardi 18 novembre, animée par Murvind Beetun, a été consacrée à l’actualité politique. Deux invités étaient sur le plateau : Arvin Boolell, ministre, et Khushal Lobine, député.
L’émission a fait le point sur les tensions qui ont agité ces derniers jours. Pour Arvin Boolell, ces tensions sont réelles, mais ne remettent pas en cause la stabilité de l’équipe en place. Selon lui, l’épisode relève davantage d’un « moment politique » que d’un dysfonctionnement structurel.
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Pour lui, la coalition reste soudée autour de ses priorités qui sont gouvernance, développement économique et réformes sociales. Khushal Lobine, de son côté, a reconnu que la situation a pu créer de la confusion dans l’opinion. Mais il estime que les choses « se sont rapidement normalisées ». Il affirme que les discussions internes ont permis de « clarifier les attentes » et de ramener la sérénité nécessaire à l’action gouvernementale.
Intervenant par téléphone, Joe Lesjongard, leader de l’opposition, a donné une lecture radicalement différente. Selon lui, ce qui s’est passé ne relève pas d’un simple malentendu politique, mais d’un « profond malaise » au sein du gouvernement. « Il y a un dysfonctionnement de l’État », a-t-il indiqué.
Front uni
Arvin Boolell a estimé que l’alliance fonctionne « dans la clarté, la loyauté et le respect ». Il affirme que les partenaires sont conscients des responsabilités qui leur incombent et travaillent ensemble à la mise en œuvre de leur programme.
Khushal Lobine adopte un ton plus nuancé. Pour lui, la gestion concertée doit être constante et non se limiter aux périodes de crise. Ensuite, Arvin Boolell a énuméré les chantiers : les mesures pour soutenir le pouvoir d’achat, les initiatives économiques, les projets d’infrastructure et les réformes annoncées. Il a toutefois concédé que « beaucoup reste à faire» et que l’action gouvernementale est attendue par la population.
Explosion sociale
Le syndicaliste Reaz Chuttoo est intervenu au téléphone. Il s’est exprimé sur le malaise grandissant au sein de la classe ouvrière. Il a dénoncé la situation de nombreux employés et des violations des droits des travailleurs. Il a cité des cas d’employés « sans salaire depuis plusieurs mois » et d’autres qui, malgré plus de vingt ans de service, restent dans une grande précarité.
Face à la hausse du coût de la vie et à l’accumulation de frustrations, Reaz Chuttoo s’est dit inquiet de la situation. « Nous nous dirigeons vers une véritable explosion sociale si rien n’est fait », exhortant le gouvernement à agir rapidement pour rétablir la confiance et soulager la pression sur les ménages.
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