Arvin Boolell : «Il n’y a rien à interpréter entre les lignes»

Arvin Boolell, ministre de l’Agro-industrie, clarifie sa récente publication sur Facebook. Selon lui, aucun message caché ne doit être interprété : il rappelle les principes de collégialité, de responsabilité et de transparence au sein du Cabinet gouvernemental.

La publication d’Arvin Boolell, ministre de l’Agro-industrie, mise en ligne ce dimanche matin sur sa page Facebook, a attiré l’attention dans un contexte politique déjà chargé. Intitulé “Politics is the art of possible”, le texte revient sur les principes qui, selon lui, encadrent le fonctionnement du gouvernement, la responsabilité collective et la nature du processus décisionnel au sein du Cabinet. Cette prise de parole intervient alors que des discussions persistent concernant le départ envisagé de Paul Bérenger de l’alliance gouvernementale. Ce qui a contribué à alimenter diverses lectures du message.

Dans sa publication, Arvin Boolell met l’accent sur la nécessité pour un gouvernement d’agir avec courage sur les questions d’intérêt national. Il rappelle que le pouvoir politique n’est pas « illimité » et qu’il s’exerce dans un cadre dans lequel la séparation des pouvoirs, la transparence et la liberté d’expression jouent un rôle central. Il évoque également la notion de responsabilité démocratique, estimant que l’exécutif doit constamment garder à l’esprit la confiance du public et la solidité des institutions.

La démocratie ne se limite pas aux débats publics, mais s’exprime aussi à travers les mécanismes internes de délibération.

Le ministre aborde ensuite la place du Premier ministre dans la structure gouvernementale. Il le décrit comme « premier parmi les égaux », mandaté pour placer l’intérêt général au cœur de l’action. Selon lui, le Conseil des ministres constitue un espace dans lequel les membres du gouvernement peuvent exprimer librement leurs points de vue. Toutefois, une fois qu’une décision est prise de manière collective, celle-ci devient contraignante pour l’ensemble du Cabinet. Ce rappel du principe de collégialité a été particulièrement observé, certains y voyant un commentaire indirect sur les tensions actuelles au sein de l’alliance.

Interrogé sur ces interprétations, Arvin Boolell souhaite dissiper tout malentendu. « Il n’y a rien à interpréter entre les lignes », avance-t-il. Selon lui, son texte n’est dirigé contre personne et a pour objectif d’ouvrir la réflexion sur la culture politique et le fonctionnement institutionnel. Selon lui, la liberté d’expression au sein du Cabinet avant une décision montre que la démocratie « fonctionne », tandis que l’unité autour de la décision reflète la responsabilité collective assumée par l’équipe gouvernementale.

Le ministre souligne également que son intention est de rappeler certains principes qui, selon lui, sont parfois mal compris ou mal expliqués dans l’espace public : la retenue nécessaire autour des questions sensibles, l’importance d’un langage institutionnel clair et la valeur du travail collégial. Pour lui, la démocratie ne se limite pas aux débats publics, mais s’exprime aussi à travers les mécanismes internes de délibération.

Quelques heures après sa mise en ligne, le post a toutefois été supprimé. À ce sujet, Arvin Boolell indique qu’il souhaite procéder à « quelques ajustements » afin d’éviter toute confusion. Il précise qu’une version révisée sera publiée prochainement. La suppression du texte n’enlève rien à l’intérêt suscité. Elle confirme surtout la sensibilité du moment politique.