Le trafic d’oiseaux dépasse l’axe Maurice-Réunion. À bord du vol MK 852 en provenance de Johannesburg, en Afrique du Sud, qui a foulé le tarmac de l’aéroport Sir Seewoosagur Ramgoolam le mardi 7 mai dernier, une passagère, Yasmeen C., gérante d’un Pet Shop, a été interceptée à sa descente d’avion.
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Après avoir récupéré ses bagages, cette femme âgée de 39 ans s’est empressée de quitter le hall d’arrivée de l’aéroport. Cependant, ses moindres mouvements étaient scrutés par des douaniers. Alors qu’elle traversait le Green Channel, après un exercice de « Profiling », elle est contrôlée par des agents de la Customs Anti Narcotics Section (CANS).
Ses bagages ont été soumis à un examen de rayons X. Cet exercice a permis de détecter la présence d'objets suspects dans ses bagages. Très vite, les soupçons des douaniers se sont confirmés. Outre ses effets personnels, les douaniers ont découvert plusieurs cages fabriquées à partir de bois et de plastique contenant des oiseaux vivants. Au total, 44 oiseaux vivants ont été trouvés dans ses bagages.
La police de l’aéroport a été alertée sur-le-champ et la passagère Yasmeen C, issue de Pointe-aux-Sables, a été arrêtée. Elle a ensuite été placée en détention. Elle fait l’objet d’une enquête pour le délit d’« illegal importation of live birds ». Les 44 oiseaux saisis par les douaniers ont été transférés à la « Quarantine Services Division » et l’affaire a été référée à la Veterinary Service Division du ministère de l’Agro-industrie.
Avec cette découverte, les douaniers entendent exercer une vigilance accrue sur les passagers en provenance de l’Afrique du Sud. Par le passé, c’était l’axe Mauricien–Réunion qui était prisé par les trafiquants d’oiseaux. En juin 2023, un ressortissant réunionnais, en partance pour l’aéroport Roland Garros à Gillot, Île de la Réunion, avait lui été arrêté à l’aéroport de Plaisance alors qu’il tentait de faire passer 105 oiseaux dans ses bagages. Ce sont les gazouillements des volatiles qui ont attiré l’attention des employés de l’aéroport de Plaisance. Traduit devant le tribunal de Mahébourg, à l’appel de son procès, il avait été relaxé par la justice et a dû payer des frais de papier uniquement. À l’île Sœur, les serins représentent un business fortement lucratif.
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