L’enquête sur les deux Mauriciens arrêtés en Turquie, en mars 2017, a été bouclée. Avant d’envoyer le dossier au Directeur des poursuites publiques, la Terrorism Investigation Cell attend un rapport en provenance de Washington au sujet des analyses des échanges Facebook et WhatsApp des deux suspects. C’est ce qu’indique une source basée au Prime Minister’s Office.
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Samah Sadullah et Oomar Fokeer, arrêtés à Istanbul en mars 2017, ne seraient pas mêlés à des activités terroristes. C’est ce qu’indiquent les premiers éléments de l’analyse des échanges WhatsApp et Facebook effectuée par les Américains pour aider la Terrorism Investigation Cell (TIC), la cellule de renseignements de la Counter Terrorism Unit (CTU) à Maurice. « Aucune indication démontrant l’implication des deux Mauriciens à une quelconque activité terroriste n’a été répertoriée » dans les comptes des deux suspects sur ces réseaux sociaux, selon les autorités américaines.
Il faudra toutefois attendre « un rapport détaillé » des autorités américaines en ce sens, précise une source basée à la CTU. Le document, qui devrait être réceptionné dans les jours à venir, sera ensuite remis au bureau du Premier ministre puis au Directeur des poursuites publiques qui décidera de « la marche à suivre ».
L’enquête de la TIC aura duré deux ans et demi. L’équipe restreinte d’officiers a sollicité l’aide d’Interpol et des autorités américaines pour analyser les messages et autres échanges des deux Mauriciens. En juin, un haut gradé de la TIC, accompagné des représentants de la CTU, étaient en déplacement aux Etats-Unis pour les besoins d’une Preservation Request concernant les comptes Facebook et WhatsApp des deux Mauriciens.
En conditionnelle
Les deux suspects sont en liberté conditionnelle suivant leur arrestation et leur rapatriement depuis la Turquie vers Maurice en mars 2017. L’enquête policière a démarré après la déposition des parents de l’un des deux Mauriciens, le 10 mars 2017. Ils auraient confié aux enquêteurs qu’ils redoutaient que leurs fils aient rejoint les rangs de Daesh.
Samah Sadullah et Oomar Fokeer (âgés de 23 ans et 32 ans respectivement) avaient pris un billet aller-simple pour la Turquie le 8 mars 2017. L’un est domicilié à Beau-Bassin et l’autre à Plaine-Verte. Mais le « plan » des deux Mauriciens avait rapidement été déjoué par les autorités turques car ils avaient été interceptés le 9 mars à leur descente d’avion à Istanbul.
Les deux hommes avaient été placés en détention en attendant les directives des autorités mauriciennes. Leurs domiciles avaient ensuite été passés au peigne fin par la Criminal Investigation Division. Des ordinateurs portables, des imprimantes, des téléphones portables, des appareils DVD et un passeport ont été saisis. L’inspecteur Shiva Coothen du Police Press Office a promis de revenir vers Le Défi Plus pour une déclaration. « Je vais devoir étudier le dossier et ensuite solliciter les enquêteurs. Puis je ferai une déclaration », a-t-il dit.
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