Arrêtée pour le meurtre de sa fille de 18 mois - Rowena Raffin : «Monn azir dan enn moman koler» 

Rowena Raffin, 22 ans, aussi connue sous le prénom d’Eloïse, est en détention policière. Accusée du meurtre de sa fille Enaëlle Jolicoeur, âgée de 18 mois, la jeune femme est passée aux aveux et a exprimé des remords face à cette tragédie. Cependant, ses proches à Rodrigues rejettent la version qu’elle ait pu agresser son enfant.

Les enquêteurs de la brigade criminelle (CID) de Port-Louis Nord s’apprêtent à boucler l’enquête en recueillant tous les éléments de la version des faits de la jeune mère. Lors de son interrogatoire, Rowena Raffin a relaté les événements ayant conduit à la mort de la petite Enaëlle. Selon ses dires, elle était au téléphone avec un proche à Rodrigues lorsque l’enfant s’est mise à pleurer. « Mo finn tapp li enn sel kou dan enn moman koler », aurait-elle avoué aux enquêteurs, sous la supervision de l’ACP Oozeer.  

Elle ne s’attendait pas à ce que ce coup, porté à la tête de l’enfant, soit fatal. Ne voyant plus la petite bouger dans son lit après un moment, elle s’en est inquiétée et a tenté de la réveiller. Ce n’est qu’après avoir conduit l’enfant à l’hôpital Dr A. G. Jeetoo qu’elle a réalisé qu’il était trop tard. « Apre kinn monn realize ki linn mor », a-t-elle confié aux enquêteurs.

Dans la panique, elle a tenté de dissimuler ce qui s’était réellement passé. Elle avait initialement déclaré à la police que sa fille avait mangé, puis bu du lait avant de s’endormir pour ne plus se réveiller.  

L’autopsie a révélé qu’Enaëlle est décédée d’une hémorragie intracrânienne causée par un violent coup à la tête. Face à cette évidence, la jeune mère a finalement reconnu les faits.  La dépouille d’Enaëlle était attendue à Rodrigues.

Les proches contestent  

Les proches de Rowena Raffin à Rodrigues peinent à croire qu’elle ait pu commettre un tel acte. Selon eux, la jeune femme avait quitté Rodrigues pour Maurice afin que sa fille, épileptique, puisse recevoir un traitement. Un membre de la famille, qui affirme avoir été en contact avec Rowena peu avant le drame, raconte qu’elle l’avait appelée depuis l’hôpital.  

« Elle était à l’hôpital à Maurice juste avant d’apprendre la mort tragique de sa fille. Peut-être qu’il y a eu une faute médicale. Elle n’aurait jamais fait cela à son enfant. Nous sommes tous profondément choqués par cette nouvelle », a confié ce proche.