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Arrêtée par la Cybercrime Unit - Rubina Seetharamdoo : « Mo pa pe rapel nanye lor sa video la »

Rubina Seetharamdoo au CCID, le vendredi 2 juillet.
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Rubina Seetharamdoo, aussi connue comme ‘Chachi Rubina’ par ses quelque 40 000 ‘followers’ sur TikTok et 7 773 sur Facebook, avait affirmé être l’auteure des propos calomnieux au sujet des personnes en situation de handicap dans une vidéo qu’elle a réalisée et postée sur sa page TikTok. Cela, lors de son premier interrogatoire, le vendredi 2 juillet. Sauf que le lendemain, l’habitante de Saint-Pierre clame avoir la mémoire courte.

Au lendemain de son arrestation, soit lors de son deuxième jour d’interrogatoire, il semble que Chachi Rubina a un trait de similarité avec le poisson rouge. Celle-ci prétend avoir la mémoire courte. « Mo pa pe rapel nanye lor sa video la », a-t-elle répondu lors de sa séance de questionnement, face aux limiers de la Cybercrime unit. Cependant, le téléphone cellulaire de cette mère célibataire a été envoyé à l’Information Technology unit de la police pour être examiné, samedi. L’enquête dans cette affaire se fera en plusieurs volets, étant donné que Rubina Seetharamdoo est une figure « très active » sur plusieurs plateformes virtuelles, telles que Facebook, WhatsApp et TikTok. Après que son téléphone cellulaire a été passé au crible, chacun des profils de Rubina Seetharamdoo sur les différentes plateformes virtuelles où des échanges publics ont été faits sera passé au peigne fin par les enquêteurs.

Arrêtée dans l’après-midi du vendredi 2 juillet, elle avait affirmé face aux enquêteurs, « biensir, se momem ki finn fer sa video la. » Après avoir passé une nuit en cellule policière, suite au refus de la police pour sa remise en liberté conditionnelle, voilà que Chachi Rubina décide de clamer tout autre chose lors de son second interrogatoire. À sa descente aux Casernes centrales, « pas de commentaire », a lancé cette habitante de Saint-Pierre, qui poste plus d’une dizaine de vidéos d’elle sur les réseaux sociaux quotidiennement.

À samedi après-midi, une quinzaine de personnes, dont un Français, plusieurs représentants de différentes ONG et des travailleurs sociaux, qui militent pour le respect des droits des personnes en situation de handicap, ont fait le déplacement pour porter plainte contre l’habitante de Saint-Pierre. Rubina Seetharamdoo fait l’objet d’une accusation provisoire de Breach of Information and Communication Technologies Act (ICTA). L’enquête est menée par l’ASP Dawoonath et les inspecteurs Bundhoo, Ramlagun et Khedoon, de la Cybercrime unit.

Pour rappel, Rubina Seetharamdoo a réalisé une vidéo d’une durée d’une vingtaine de minutes, évoquant les difficultés financières des gens, dont un bon nombre de travailleurs indépendants. La solution proposée de Chachi Rubina était, « bann andikape, fer enn lalwa fer touy zot ». Ses paroles hautement incendiaires ont créé un tsunami de colère. À savoir qu’une convention relative aux droits des personnes handicapées est stipulée par les Nations unies et a pour but de promouvoir, protéger et assurer la dignité, l’égalité devant la loi, les droits humains et les libertés fondamentales des personnes avec des handicaps de tous genres.

Infraction sous l’article 46 de l’Icta 

Toute personne reconnue coupable sous cette section de la loi est passible d’une peine d’emprisonnement ne dépassant pas 10 ans et d’une amende ne dépassant pas Rs 1 million.

Chachi Rubina réalise une dizaine de vidéos sur TikTok quotidiennement.
Chachi Rubina réalise une dizaine de vidéos sur TikTok quotidiennement.

Mrs Positive, Chachi Rubina, Ruby Baby....

Cette mère célibataire de 43 ans est une figure populaire sur les réseaux sociaux depuis quelques années. Auparavant connue comme la « star » de Facebook, Mrs Positive, ou encore Chachi Rubina et Ruby Baby, Rubina Seetharamdoo est une adepte de la réalisation de courtes vidéos. Malgré les pluies de commentaires négatifs sur ses cadences ou ses partages de réflexion, rien n’arrête cette habitante de Saint-Pierre dans son délire.

Cependant, ce n’est pas la première fois que cette ancienne « travailleuse sociale » a des démêlés avec la police. En 2016, elle s’est fait expulser de l’ONG Youset. Andy Kylasophathan, le président de l’association, avait consigné une plainte contre elle. Cela, suite à une affaire de faux sur un chèque de Rs 20 000 qu’avait signé le président pour régler la facture d’électricité. Selon Andy Kylasophathan, Rubina Seetharamdoo avait falsifié le montant à Rs 150 000. La police de Saint-Pierre avait été alertée. Sauf qu’avant de partir, Chachi Rubina avait emporté avec elle trois cellulaires et un ordinateur portable, allègue le président.

Plus tard, au cours de l’année 2016, une mère célibataire d’une trentaine d’années avait porté plainte au Central Criminal Investigation Department (CCID) contre Mrs Positive. Elle raconte que le 19 juillet 2016, sa maison avait été ravagée par les flammes. Après avoir bénéficié d’un permis pour une quête publique, Rubina lui avait proposé son aide. « Un jour, je l’ai vue à Quatre-Bornes en train de faire une collecte pour moi. Mais elle ne m’a jamais remis les cinq boîtes en sa possession », déplore la jeune femme. La mère célibataire, qui n’a pas pu trouver les fonds nécessaires pour rebâtir sa maison, a dû en louer une.

En 2018, d’autres plaintes liées à une collecte illégale qu’avait lancée Rubina Seetharamdoo sur les réseaux sociaux avaient été signalées à la police. Présentant son fils comme quelqu’un atteint d’une maladie nécessitant des soins spéciaux, elle quémandait des dons. Un compte bancaire avait été mis à la disposition des bienfaiteurs, mais elle a été vite rattrapée par les internautes, car elle n’avait en sa possession aucun document légal.

Par ailleurs, elle avait également posté une vidéo sur Facebook, tentant de lever des fonds pour remettre sur pied son magasin, Rubina and Ashley Shop, qui vendait des vêtements de seconde-main. Dans sa vidéo, « mo ti kit magazin dan lame bann zen pou ki zot debrouye. Malerezma zot pann resi. Asterla nou dwa lwaye e nou pena kas », avait-elle écrit.

Suite à ses propos haineux contre les personnes en situation de handicap, Rubina Seetharamdoo se retrouve cette fois-ci dans de beaux draps.

 

 

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