Arrêté pour viol d’une octogénaire : Kursley Favori, récidiviste avec un penchant pour les femmes âgées

Arrêté pour le viol d’une femme de 80 ans par la CID de Stanley, Kursley Favori, alias Canard, 43 ans, a un lourd casier judiciaire. Faisant l’objet d’un procès devant la justice, dans lequel il vient d’être jugé coupable et en attente de sa sentence, il s’est constitué prisonnier à la police de Pope-Hennessy le mercredi 28 février. 

« Mo mem kin viol madam la », a avoué Kursley Favori de son plein gré à la police, en parlant de sa dernière victime en date âgée de 80 ans, une résidente de Stanley. Il est entré par effraction dans sa maison où il a surpris l’octogénaire en plein sommeil sur un canapé. Elle a confié au Défimedia Group, jeudi, dans un entretien : « Proprieter lakaz ti ale travay ek mo ti tousel asoir ». Son agresseur l’a menacé avec un couteau et l’a forcée à se mettre au sol, avant de la violer. Durant l’acte, il l’a giflée et lui a donné des coups sur diverses parties du corps. La victime l’a supplié de l’épargner, mais en vain. Il n’avait qu’une idée en tête, celle d’assouvir ses pulsions. 

Une fois son forfait commis, Kursley Favori a tout fait pour ne pas laisser des traces d’ADN derrière lui. D’ailleurs, dès son arrivée, il a traîné l’octogénaire sur le sol pour éviter de laisser ses empreintes sur le canapé où elle dormait. Par la suite, il a minutieusement récupéré les vêtements de sa victime et les a placés dans un sac poubelle avant de quitter les lieux.

Ce n’est pas sans raison que le récidiviste s’est constitué prisonnier à la police de Pope-Hennessy. Selon des informations concordantes, après avoir commis son forfait, le bruit de l’affaire s’est rapidement répandu dans Stanley. Kursley Favori était au courant qu’il était recherché par des proches de la victime qui voulaient lui infliger une bonne correction. Pour échapper aux griffes de ces individus, il a préféré se tourner vers la police.  Il a été remis aux limiers de la CID de Stanley pour enquête et placé en détention policière en attendant sa sentence pour un délit sexuel commis sur une femme de 76 ans en 2020, à Trèfles, Rose-Hill. 

Un récidiviste dangereux en liberté

Au fil du temps, Kursley Favori a multiplié les délits, cumulant un casier important, atteignant le rang d’un Habitual Criminal (HC) à la police de la Western Division. Il est plus connu par la police de Stanley et surtout à Trèfles, Rose-Hill, où il vivait avec sa famille. Toutefois, après ses nombreux démêlés avec la justice, il a été forcé à s’éloigner de ses proches.

Comment un homme avec un si lourd passif se retrouve-t-il en liberté ? En fait, il semble que la chance lui a souri à plusieurs reprises après ses forfaits. À titre d’exemple, il a bénéficié d’une remise en liberté conditionnelle après son arrestation pour le viol de la femme de 76 ans. De plus, il savait se faire discret quand c’était nécessaire. Des habitants de Stanley ont confié au Défimedia Group que Kursley Favori avait une attitude discrète et calme dans le quartier. « Kan ou pou guet li pa pou kroir li fer ene travay kumsa », laissent entendre des voisins de la maison où la femme de 80 ans a été abusée sexuellement. « Selma li ene vieux royoss sa », confient-ils. 

Voleur et toxicomane

Le quadragénaire a très mauvaise réputation à Trèfles où il est connu sous le nom de « Canard ». Ce père de trois enfants ne fréquentait plus sa famille depuis un long moment. Il s’est aussi bâti une réputation de voleur, après avoir fait irruption dans des maisons. « Plisieur fwa li finn rente dan ban lakaz, li kokin portab ek kass li gagner li aller », confient des habitants de Trèfles qui le décrivent également comme un toxicomane. Sans emploi la plupart du temps, il gagne sa vie en effectuant divers petits travaux ici et là.

Cibles faciles

Avec ce nouveau cas de viol à son actif, le penchant de Kursley Favori pour les cibles faciles se confirme. Après avoir été épinglé pour des délits sexuels sur une fillette de 7 ans, il s’en est pris à deux reprises à des femmes âgées. Ces dernières sont souvent physiquement très faibles et ne peuvent se défendre face aux griffes du suspect. Idem pour l’enfant de 7 ans.