Il n’en est pas à son premier délit. Jeudi, Satidanand Jeewooth, 36 ans, a été arrêté par la police de Goodlands, qui l’accuse d’abus sexuel sur une jeune femme de 25 ans. Amrita, son épouse, ne cache pas sa colère.
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Satidanand Jeewooth, véritable prédateur sexuel, en est à sa troisième récidive. Dans le passé, il a déjà eu des rapports non consentis avec deux jeunes femmes de la région sud du pays. Le mardi 1er août, il est passé de nouveau à l’acte. Sa victime est une jeune nordiste âgée de 25 ans, qu’il transportait dans le van servant à véhiculer les travailleurs après le boulot. Il a profité que la jeune fille soit la dernière à être déposée devant chez elle en pleine nuit pour couper le contact avant de se jeter sur sa victime.
Dans le cas présent la plainte à la police a donné lieu à l’ouverture d’une enquête menée par le sergent Beebeejaun, sous la supervision de l’ACP Ramsurrun. Satidanand Jeewooth n’a pas tardé à être arrêté. Il a été présenté devant le tribunal correctionnel de Pamplemousses vendredi sous une charge provisoire de viol. Répondant au magistrat qui l’interrogeait, il n’a pas nié les faits : « Monn gagn relasion ek sa tifi la parski mo ti anvi », a-t-il répondu. Une déclaration qui a été enregistrée par les enquêteurs et qui servira lors d’un éventuel procès. La police ayant objecté à sa remise en liberté conditionnelle, Satidanand Jeewooth a été reconduit en cellule policière.
Quant à la victime, elle a subi des blessures au cours de son agression et a dû recevoir des soins à l’hôpital. Les résultats des examens médicaux serviront de pièce à conviction en cour. La jeune fille est toujours sous le choc et vit dans la peur.
L’épouse, une femme battue
Se confiant à L’Hebdo/Le Dimanche, Amrita, l’épouse du suspect, dit ne plus savoir à quel saint se vouer. « J’ai pardonné à mon époux dans le passé, mais il m’a trahi une nouvelle fois. La police m’a expliqué dans quel état se trouve cette jeune femme qu’il a violée et j’ai été choquée. Mon mari a agi comme un animal. Je peux comprendre la souffrance de cette jeune fille et je dois lui demander pardon. Si mo ti kapav kit mo mari, lontan mo ti pou kit li. Mais je n’ai pas de parents et aucune famille.
Je ne bénéficie d’aucun soutien de la part des proches de Satidanand. Je n’ai pas le choix. Je dois rester avec lui aussi à cause de mes deux enfants. Je ne veux pas pardonner à mon mari, mais les conditions dans lesquelles je me trouve m’obligent à rester avec lui », explique Amrita, qui ajoute qu’elle est une femme battue.
Comme un possédé, Satidanand se montre souvent très violent envers elle. De peur qu’il l’expulse de la maison, elle évite de lui tenir tête, préférant se renfermer sur elle-même. Amrita a déjà obtenu un ordre de protection contre son mari dans le passé.
Samedi, le suspect a participé à un exercice de reconstitution des faits à Goodlands. Il a indiqué aux enquêteurs le lieu où il a commis son forfait.
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