Arrêté pour avoir tué des chiens et vendu leur chair : portrait d’un homme aux histoires multiples

Il y a onze ans, Vishnu Armon avait été arrêté pour le meurtre de son beau-frère Vijay Sanaruth, brûlé vif le 28 février 2011.  

Il avait été poursuivi pour avoir aspergé du rhum sur Vijay Sanaruth avant de le brûler vif. Il aurait surpris sa mère et ce dernier dans une position compromettante. Il avait alors décidé d’en finir avec son beau-frère. En novembre 2013, Vishnu Armon avait été condamné à 10 ans de prison. Il a bénéficié d’une remise de peine, ce qui lui a permis d’être libéré en 2021. Malgré cette condamnation, il n’a cessé de clamer son innocence.
À sa sortie de prison, il est allé vivre dans la maison de sa sœur à Surinam. Vishnu cumulait des petits boulots que lui confiaient des voisins. 

Il s’est fait arrêter par la police criminelle de la Southern Division pour plusieurs vols et cambriolages perpétrés dans sa localité, surtout dans des commerces. Il a aussi été épinglé pour plusieurs vols de légumes dans des champs de la région. À chaque fois, il a fait des aveux.

Vishnu Armon est accro aux stupéfiants et à l’alcool. D’ailleurs, quand la police criminelle l’a interrogé sur les raisons l’ayant poussé à tuer des chiens pour en vendre la chair, il a dit que c’était pour se faire un peu d’argent afin de se payer ses doses. « Mo fer sa pou gagn enn ti kas pou resi kas enn yenn », a-t-il dit aux enquêteurs.

Avant son arrestation du jeudi 22 décembre, Vishnu Armon avait déjà été projeté au-devant de la scène. C’était il y a quelques mois. Une vidéo avait été mise en circulation sur les réseaux sociaux. Elle avait fait le buzz. Elle montrait un enfant se faisant maltraiter par l’habitant de Surinam – qui avait été identifié. Ce dernier infligeait des coups à l’enfant à l’aide d’un raccord à eau pour visiblement le punir.

Cela n’a jamais été prouvé. La police n’avait pas pu aller de l’avant car les parents de l’enfant n’étaient pas d’accord pour poursuivre l’affaire. Interpellé, Vishnu Armon avait nié tout acte de maltraitance sur un enfant. Il avait dit qu’il s’agissait d’une blague.