- Les enquêteurs comptent utiliser comme preuve l’enregistrement vidéo de la perquisition.
Le Central Criminal Investigation Department (CCID) procédera à l’audition des policiers de la Special Striking Team qui ont participé à l’opération menée vendredi soir au domicile de la compagne de Me Akil Bissessur, à Quatre-Bornes. Le but, précise-t-on, est de consolider le dossier à charge contre les deux suspects.
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Cela fait maintenant quatre jours que le couple dort derrière les barreaux, après son arrestation ce soir-là. Lundi, une mise en accusation provisoire pour trafic de drogue a été prononcée par le tribunal de Rose-Hill à l’encontre d’Akil Bissessur et de Doomila Devi Moheeputh, alias Sweety. Ces derniers ont ensuite été reconduits en cellule.
L’avocat soutient avoir été piégé par la police, qui aurait, selon lui, placé de la drogue dans la maison pendant la perquisition. La Special Striking Team a cependant filmé toute l’opération. Au sein de cette équipe, on explique qu’Akil Bissessur était sous surveillance depuis une dizaine de jours. Ses déplacements et ceux de sa compagne, ensemble et séparément, faisaient l’objet de l’intérêt des policiers. Un aller-retour de l’homme de loi dans un village de l’Ouest vendredi soir aurait confirmé les soupçons et motivé l’intervention.
Les enquêteurs du CCID comptent aussi obtenir des explications d’Akil Bissessur sur son comportement au moment de la descente de police chez Sweety Moheeputh, où il se trouvait avec elle et un autre proche.
Les membres de la Special Striking Team affirment être entrés de force dans la demeure parce qu’ils étaient en possession d’un mandat et que les occupants leur refusaient l’accès. Selon eux, entre-temps, l’avocat aurait tenté de se débarrasser de plusieurs sachets de drogue en les jetant dans les toilettes. Les policiers en auraient toutefois récupéré une partie en démontant la tuyauterie.
La saisie effectuée chez Sweety Moheeputh porte sur 52 g de drogue de synthèse, d’une valeur marchande estimée à Rs 260 000.
Un haut gradé de la police : « Il n’y a pas de ‘hit list’ »
L’activiste Bruneau Laurette a diffusé une liste de personnes qui, selon lui, constituerait la « hit list » des Casernes centrales. Interrogé à ce sujet, un haut gradé de la police dément formellement. « Il n’y a pas de ‘hit list’ », assure-t-il, en mettant en garde contre ce genre d’action qui pourrait valoir à son auteur d’être poursuivi pour diffusion de fausse nouvelle.
Analyses scientifiques
Cinq boulettes de drogue ont été découvertes dans le tuyau d’égout. La police a pu les récupérer. Les quelque 50 grammes de drogue synthétique ont été mis sous scellés et des échantillons seront envoyés au Forensic Science Laboratory pour être analysés. Le sac gris, aperçu dans la video et qui aurait été utilisé pour transporter la drogue, a été saisi. Il fera aussi l’objet d’une analyse scientifique pour les besoins de l’enquête.
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