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Arrestation arbitraire: Ish Sookun réclame des dommages de Rs 50 millions

Ish Sookun avait été arrêté en janvier 2016.
L’informaticien Nitin Kelawon Sookun aussi connu comme Ish Sookun a entamé une bataille juridique pour dénoncer son arrestation qu’il juge arbitraire. Le jeune homme réclame des dommages de Rs 50 millions à l’État, au Commissaire de police Mario Nobin, à l’assistant-Commissaire de police Heman Jangi, l’assistant-surintendant de police Tritudeo Dawoodarry, l’inspecteur Robin Bundhoo ainsi qu’au directeur des poursuites publiques, Me Satyajit Boolell. Une audience dans cette affaire est prévue le 14 juillet 2016. Ish Sookun avait été arrêté le 23 janvier 2016 dans le cadre de l’enquête sur un courriel contenant des menaces d’attentats terroristes dans des endroits stratégiques du pays. Il était poursuivi en vertu des articles 5 et 32 de la Prevention of Terrorism Act (PoTA). La police lui reprochait d’avoir fourni la logistique dans le cadre d’une activité terroriste, en permettant d’envoyer un courriel.

Accusation sans fondement

Ish Sookun avait nié les allégations formulées à son encontre. Le Linux System Administrator à La Sentinelle avait déclaré qu’il avait déjà légué les opérations du cybercafé situé au Lakepoint Complex à son ami, Kishan Sooklall. Dans la « mise en demeure » rédigée par son avoué, l’informaticien évoque que son arrestation était arbitraire. Il soutient qu’il avait été traité de terroriste et de « hacker ». Ish Sookun souligne que cela lui a causé beaucoup de préjudice ainsi que sa famille et que cela a terni sa réputation. Il affirme également que sa famille et lui étaient constamment harcelés par des voisins et des gens résidant dans les environs. Ish Sookun ajoute également qu’il n’y a eu aucune preuve l’incriminant dans cette affaire. Il avance aussi que l’accusation provisoire déposée à son encontre était sans fondement et arbitraire. L’informaticien est revenu sur la perquisition qui a eu lieu à son domicile à Providence, Quartier-Militaire. Et aussi sur les heures qu’il a passées aux Casernes centrales. Selon lui, la police avait mis ses ordinateurs qui sont notamment ses outils de travail sous scellés sans même les avoir vérifiés. Il leur aurait expliqué en vain que son emploi est en jeu, car ces outils lui sont très utiles pour son travail. Il explique qu’il a été traumatisé par tous ces évènements et que sa famille également a été très affectée. Il parle de sa détention au Moka Detention Centre. Il affirme qu’il devait subir les remarques des autres détenus. Ish Sookun avait retrouvé la liberté conditionnelle le 2 février 2016. Deux mois plus tard, le 28 mars 2016, l’accusation provisoire de « terrorist meeting » retenue contre l’informaticien avait été rayée devant la cour de Curepipe sur avis du DPP. Le jeune homme est défendu par les Mes Sanjeev Teeluckdharry et Erickson Mooneeapillay. Ish Sookun avait précédemment fait parler de lui lorsqu’il avait témoigné dans le procès intenté par le Dr Rajah Madhewoo dans l’affaire de carte d’identité biométrique.
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