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Arnaud Lagesse sur les promesses électorales : «Il faut que l’ensemble de la classe politique, gouvernante ou dans l’opposition, soit raisonnable»

L’actualité ces derniers jours a été dominée par la relativité salariale. Parlez-nous du choix du groupe IBL de proposer une prime exceptionnelle et temporaire.
Le groupe IBL est un membre de Business Mauritius. Nous sommes totalement alignés sur la lecture que fait Business Mauritius sur l’application de la relativité salariale. Ceci dit, c’est certainement un combat de long terme. Le groupe IBL, comme beaucoup d’autres groupes, mauriciens est conscient de l’impact du coût de la vie sur les employés. Dans ce contexte, et en attendant les conclusions d’un judicial review - si jamais Business Mauritius choisissait d’aller vers cette voie -, nous avons choisi de donner aux employés du groupe une augmentation.

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Celle-ci n’est pas intégrée dans le salaire de base mais est sous forme d’addition dans le salaire de base. Cela nous permettra de venir contrôler cet ajout en fonction des conclusions auxquelles pourrait arriver Business Mauritius devant la Cour.      

En tant qu’opérateur du secteur privé, comprenez-vous la position de Business Mauritius qui a, dans un premier temps, demandé à ses membres le statu quo pour le paiement de la relativité salariale ?
Je comprends tout à fait. En plus d’être CEO du groupe IBL, je porte également la casquette de vice-président de Business Mauritius. Concernant la position de Business Mauritius, il faut savoir que les règlements sous lesquels la relativité salariale a été passée sont des régulations contestées par Business Mauritius. Lorsque ces règlements ont donc été contestés, ceux-ci ont été changés pour passer sous l’article 94 des règlements. Cela démontre qu’il y avait certainement une ambiguïté sur la lecture de ces règlements. C’est donc tout à fait normal que Business Mauritius demande à ses membres le statu quo en attendant des clarifications.   

Vous êtes l’actuel vice-président de Business Mauritius. Dans l’éventualité que vous soyez nommé à la présidence de l’association représentant le secteur privé par la suite, appréhendez-vous les négociations que vous devrez porter face au gouvernement, notamment dans les tripartites pour les augmentations salariales? 
Je ne sais pas si je serai le futur président. L’avenir nous le dira. Quant à la question, je ne vais pas me prononcer à ce sujet. La présidence de Business Mauritius est une fonction décidée par ses membres. Pour l’instant, je suis vice-président et Anil Currimjee, le président, fait un travail exemplaire. 

Les promesses électorales commencent à affluer venant des différents partis politiques, de la gratuité des médicaments pour tous, à une Basic Retirement Pension de Rs 20 000, ou encore une double pension pour les veuves et invalides du troisième âge. Comment réagissez-vous face aux annonces faites de part et d’autre par les partis politiques ?
Je trouve qu’il y a beaucoup d’irresponsabilité. Quelque part, il faudra payer à un moment donné. Je ne voudrais vraiment pas être à la place du prochain gouvernement, et du prochain ministre des Finances. Je pense que ce ne sera pas facile de réconcilier les budgets de l’État tout en gardant la compétitivité de Maurice pour demain. Par ailleurs, je pense qu’il faut que l’ensemble de la classe politique, qu’elle soit gouvernante ou dans l’opposition soit raisonnable par rapport à ce qui est faisable et souhaitable pour l’avenir du pays et des Mauriciens. 

  • salon

     

 

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