Economie

Arnaud Lagesse : «Créer un climat d’innovation et la capacité à absorber les nouvelles technologies»

Le groupe IBL Ltd, première société mauricienne en termes de revenus, fait état de la nécessité de s’adapter aux nouvelles exigences. Dans le premier rapport annuel du groupe – né de la fusion d’IBL et de GMLI – Arnaud Lagesse, son Chief Executive Officer (CEO), brosse un tableau de l’innovation, l’ouverture aux étrangers et les infrastructures.

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«Maintenant, le pays se doit de rehausser le niveau de sa compétitivité en créant un climat d’innovation et en améliorant la capacité de l’économie à absorber de nouvelles technologies. Maurice doit également résoudre l’inadéquation entre les talents nécessaires par les entreprises et ceux disponibles sur le marché », a affirmé Arnaud Lagesse, CEO d’IBL.

Et de faire ressortir : « Afin d’atteindre ces objectifs, il sera crucial pour le gouvernement de mettre en place une politique économique d’ouverture aux étrangers, d’investir dans l’éducation pour le long terme, d’ améliorer l’infrastructure dans certains secteurs qui démontrent des fissures et enlever les obstacles au commerce. Mais les entreprises ont aussi un rôle à jouer en encourageant l’innovation et s’aligner sur les nouvelles initiatives économiques. C’est avec dans cet état d’esprit que nous avons procédé à la fusion entre Ireland Blyth Limited (IBL) et GML Investissement Limitée (GMLI) en début d’année. »

Tenant compte de sa capitalisation boursière et de ses revenus, IBL Limited est le premier conglomérat diversifié à Maurice. Il est actif dans presque tous les secteurs économiques. Pour les 12 mois se terminant au 30 juin 2016, IBL Limited – avec plus de 290 compagnies sous son ombrelle et une présence dans 25 pays sur quatre continents – a engrangé des revenus de presque Rs 31 milliards. Ses profits avant impôts ont été de Rs 1,96 milliard. Ses trois principaux segments d’opération sont le commerce, la construction et l’ingénierie, et l’hôtellerie.

« IBL Limited est l’un des plus grands employeurs du pays et créé un nombre considérable d’emplois indirects en raison de la diversité de ses activités. C’est également la première société à Maurice en termes de capitalisation boursière (excluant les groupes financiers MCB et SBM Holdings) », indique Arnaud Lagesse. « C’est donc normal que le groupe – comme ce fut le cas avec IBL et GMLI auparavant – ait un rôle actif dans la croissance locale et s’associer avec le gouvernement sur des initiatives majeures. (…) Des relations de travail positives entre les secteurs public et privé sont essentielles au développement durable de Maurice. »

Maturité

Cette année, la croissance locale devrait atteindre 3,8 %, selon les estimations du Fonds monétaire international et la Banque africaine de développement. Des secteurs tels que la construction devront progresser davantage en 2017, avec des grands chantiers annoncés et en phase d’exécution. D’autres secteurs-clés, cependant, ont atteint un niveau de maturité, avec une croissance indexée sur l’expansion du marché local. Une voie pour générer plus de volume d’affaires serait l’internationalisation, selon le CEO d’IBL Limited.

« Au vu du part de marché d’IBL à Maurice et un champ limité pour l’expansion locale, certains secteurs économiques devront chercher à étendre (leurs activités) à l’étranger. Nous sommes très bien placés pour exporter notre savoir-faire dans les secteurs, tels que le sucre, le seafood, les services financiers, le tourisme et l’innovation (life sciences), et surtout ceux qui ont un potentiel de développement qui va au-delà de la région de l’océan Indien », explique-t-il. « À cet effet, IBL a pour objectif un porte-étendard pour l’industrie mauricienne dans des marchés nouveaux et émergeants. »

À la Bourse de Maurice, le titre IBL Limited est resté inchangé à Rs 30,75.

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