Faits Divers

Arnaque sur Facebook: de l’escroquerie à toutes les sauces

Chantage, sextorsion et escroquerie sont monnaie courante sur le réseau social Facebook. Malgré le battage médiatique que suscite ce genre de cas, nombreux sont ceux qui se font plumer par des escrocs.

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Depuis le début de l’année, le département de la cybercriminalité de la police ne cesse de recenser des plaintes. N’empêche, les escrocs continuent de plus belle à appâter les crédules, et ces derniers à mordre à l’hameçon sur le réseau social Facebook, qui compte plus de 400 000 utilisateurs mauriciens.

Une famille modeste de Vallée-Pitot s’est fait arnaquer d’environ 900 dollars (Rs 32 000) après avoir eu affaire avec un scammer. Reshma, une étudiante de 17 ans, a fait la connaissance d’un certain « Rangit Mandal » au mois de mai 2016 en acceptant une demande d’ajout (friend request) de ce dernier.

L’individu se présente comme un agent recruteur pour les services de l’immigration du Canada, où il prétend être basé. Issue d’une famille de trois enfants, l’adolescente confie à sa mère, 48 ans, que son nouvel ami Rangit Mandal est un agent recruteur et qu’il est en mesure de trouver un emploi à son frère âgé de 18 ans. À son tour, la maman se montre intéressée et entre en contact avec l’individu. Son fils et son neveu sont tentés par l’idée de partir au Canada.

L’escroc leur demande de lui faire parvenir 800 dollars, soit environ Rs 29 000, pour les visas et d’autres démarches administratives. Il prétend qu’il va leur envoyer deux billets d’avion par courrier express, aussitôt l’argent transféré.

« L’escroc m’a indiqué que les démarches allaient prendre quelques semaines et que j’aurais probablement des frais additionnels à payer », souligne la mère.

Le 30 juin 2016, sa fille Reshma effectue le transfert de $ 800. Rangit Mandal fait croire à Reshma que son compte est bloqué et lui demande d’effectuer le virement sur le nom de Nicole John. Par la suite, il réclame un deuxième paiement, de Rs 7 350, au crédit d’un dénommé Hilary Ugbiyobo, pour des frais additionnels. Paiement fait le 28 juillet 2016. L’individu promet qu’ils vont recevoir les billets d’avion dans deux jours.

L’attente se prolonge et Rangit Mandal continue à communiquer à travers Facebook, tout en évitant de répondre au téléphone quand Reshma l’appelle. Sentant l’arnaque, cette dernière consigne une déposition au poste de police de Vallée-Pitot.

Victime de Sextorsion

Hema, une habitante de Curepipe âgée d’une quarantaine d’années, pensait avoir trouvé l’âme sœur lorsqu’elle a fait la connaissance d’un homme âgé de 27 ans, sur Facebook. Ils se rencontrent et l’homme la demande en mariage. Mais très vite, Hema est victime de sextorsion, de menaces et d’intimidation et même d’agression. Elle a porté plainte à la police à plusieurs reprises pour menaces d’agression, de sodomie et de viol. Le jeune homme a été arrêté par la police avant de bénéficier de la liberté conditionnelle.

« À ce jour, je continue à être harcelée par mon ex et j’ai l’impression qu’il n’a aucune crainte des autorités. Il continue à m’intimider et menace de se venger parceque j’ai rapporté le cas à la police. »

Arnaque sur la vente de mobilier

Rosemary, âgée de 37 ans et habitante de Quatre-Bornes, avait pour sa part accepté une demande d’ajout d’un certain Samuel T. en 2013. Ce dernier disait être animateur dans un hôtel. La femme accepte de rencontrer le Don Juan. À l’époque, elle rénovait sa maison. « Un jour, Samuel m’a prétendu que chaque deux ans, l’hôtel où il travaille fait sa rénovation et qu’il y avait du mobilier, ainsi qu’un scooter et une voiture à vendre à des prix abordables. Je lui ai fait confiance. Il m’a même montré des photos sur sa tablette. Des objets qui étaient, selon lui, à vendre », dit-elle.

Rosemary nous explique que le dénommé Samuel a réussi à lui extorquer Rs 214 000 en plusieurs tranches en l’espace d’un mois. Il aurait utilisé plusieurs prétextes. « Li dir ena la pli, akoz sa pas kapav tir meb. Li finn mem dir ki so mama finn mor en France, ki li bizin al assiste lenterman, ki li pou retourne dan enn mwa e ki kouma li vini li pou fer mwa gayn mo bann zafer », ajoute Rosemary.

Mais après plusieurs mois, elle devait apprendre que Samuel n’avait jamais quitté le pays et que sa mère était vivante. Rosemary a décidé, le 9 janvier 2014, de porter plainte à la police de Camp-Levieux. Samuel n’a pas pour autant été arrêté.

Pour éviter des poursuites, il s’était engagé à restituer l’argent. Il a remboursé Rs 144 000, avant de disparaître une fois de plus dans la nature. La victime compte se rendre au Central Criminal Investigation Department pour à nouveau porter plainte.

 

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