Actualités

Armoogum Parsuramen, ancien ministre de l’Éducation : «Il faut un curriculum adapté aux enfants handicapés»

Le ministère de l’Éducation affirme que tout est fait dans l’intérêt des écoliers en situation de handicap. Mais le professeur Armoogum Parsuramen estime qu’il aurait dû en faire plus. L’ancien ministre de l’Éducation déplore le fait que ces enfants ne soient pas reconnus à leur juste valeur.

Publicité

Une analyse qu’il a faite après avoir pris connaissance du programme d’études dans le cadre de la Nine-Year Continuous Basic Education. Le professeur Parsuramen réclame un curriculum adapté à ces enfants. « Dans le cadre de la réforme, il aurait dû y avoir un curriculum adapté aux enfants handicapés. Il faut des mesures pour qu’ils ne soient pas mis à l’écart en classe. Pour cela, les enseignants doivent être formés, tout comme ceux qui le sont pour enseigner la Holistic Education. Tous les enfants doivent avoir les mêmes facilités. »

Armoogun Parsuramen regrette le fait que les enfants malvoyants ou aveugles reçoivent leurs manuels plus tard que d’autres écoliers. Une situation qui, selon lui, donne lieu à plusieurs cas d’échec scolaire, puisque les écoliers qui souffrent d’un handicap doivent participer aux mêmes examens que les autres enfants. Ayant occupé le poste de ministre de l’Éducation, le professeur Parsuramen invite les fonctionnaires à se rendre dans les écoles pour constater de visu l’état dans lequel se trouve ces enfants et pour répondre à leurs besoins.

Il ajoute que depuis la création, en 2011, de la Global Rainbow Foundation, dont il est le président, il a dû personnellement intervenir auprès des autorités et d’autres institutions afin d’aider cinq enfants à se déplacer pour se rendre à l’école. « Les enfants handicapés ont besoin de considération de la part des autorités.

La solution est simple : comme ces enfants ne peuvent pas voyager dans les transports en commun, il suffirait de rembourser leurs parents pour les dépenses de transport ou de mettre un véhicule spécial à leur disposition, comme c’est le cas dans les centres privés », suggère-t-il.

Facilités accordées

À ce chapitre, c’est le ministère de la Sécurité sociale qui rembourse les frais d’autobus pour le parent accompagnateur. À l’école, les élèves ayant une incapacité physique reçoivent l’assistance de Carers pour les aider à se déplacer.

Un préposé au ministère de l’Éducation souligne que les cinq centres qui accueillent les enfants handicapés sont équipés d’un véhicule pour le transport des élèves. Les responsables du ministère martèlent que tout est fait dans l’intérêt des écoliers. La politique prônée : « No child is left outside the education system on account of his disability. »

Il existe des procédures pour l’enregistrement des enfants handicapés. Un communiqué est émis chaque année, vers août ou septembre, invitant les parents à s’adresser à l’établissement scolaire le plus proche de leur localité pour inscrire leurs enfants, qui ont des besoins d’éducation spéciale, dans une école appropriée.

Au moment de l’inscription, les documents suivants doivent être produits : carte d’identité nationale du parent ; certificat de naissance de l’enfant ; et certificat médical attestant de la nature et du degré de handicap de l’enfant. Le communiqué est publié une seconde fois durant l’année, soit en octobre.

En chiffres

2 515 apprenants, âgés de cinq à 20 ans, fréquentent les centres d’éducation. Ceux-ci sont répartis comme suit : 54 écoles sous la responsabilité des organisations non gouvernementales, 15 centres intégrés dans les écoles primaires et cinq centres connus sous le nom de SEN Resource and Development Centres.

 

Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !