Arianne Navarre-Marie, ministre de l’Égalité des genres, est intervenue le dimanche 9 mars au Mahatma Gandhi Institute à Moka. Elle a réaffirmé son engagement indéfectible en faveur des droits de la femme. Trente ans après la conférence de Beijing, le bilan est contrasté. « Oui, il y a eu des progrès, mais ils restent insuffisants. La violence envers les femmes demeure profondément enracinée et leur accès au marché du travail reste limité », a-t-elle expliqué.
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La ministre a constaté la volonté des femmes de contribuer activement au développement du pays lors de ses rencontres avec elles à travers l’île. « Mais elles se heurtent encore à de nombreux obstacles, dont le manque d’infrastructures adaptées », a-t-elle déploré.
Les défis sont multiples : précarité de l’emploi, manque de formations adaptées, absence de soutien pour la garde des enfants et stéréotypes persistants qui freinent leur progression dans certains secteurs professionnels. Néanmoins, elle a salué leur force, leur persévérance et leur résilience face à ces défis. La ministre a également rendu hommage aux ONG qui jouent un rôle essentiel dans la lutte contre les inégalités persistantes. « Sans le travail remarquable des organisations engagées sur le terrain, de nombreuses femmes se retrouveraient sans ressources et sans accompagnement face aux violences et aux discriminations. »
Le thème de cette journée, selon elle, est en parfaite adéquation avec l’engagement du gouvernement. « Nous avons aujourd’hui deux féministes convaincus à la tête du pays : le Premier ministre Navin Ramgoolam et son adjoint Paul Bérenger », a-t-elle dit.
Arianne Navarre-Marie a plaidé en faveur d’une véritable politique d’égalité des genres, estimant qu’il est impératif d’aller au-delà des discours et d’adopter des mesures concrètes. Elle a rappelé l’importance des Assises de la famille organisées le 10 décembre 2024. Selon elles, ces consultations ont mis en lumière les nombreuses difficultés auxquelles les femmes font face au sein du foyer et dans la société. Elle a insisté sur la nécessité de renforcer les dispositifs légaux pour protéger les femmes sujettes à la violence domestique. Elle souhaite améliorer leur accès aux services de santé et leur accorder un soutien psychologique. L’éducation et l’autonomisation économique des femmes sont des piliers essentiels dans la lutte pour l’égalité des genres.
« Nous devons encourager les jeunes filles à embrasser des carrières dans les domaines des sciences, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques, car elles restent sous-représentées dans ces secteurs d’avenir. »
Elle ajoute qu’il est important de promouvoir des formations qualifiantes pour permettre aux femmes d’intégrer des métiers traditionnellement dominés par les hommes.

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